La majorité des 400 militants du mouvement habitant dans la bande de Ghaza n'y participeront pas. Le sixième congrès du mouvement palestinien Fatah qui se tiendra du 4 au 6 août prochain en Cisjordanie, le premier après celui tenu à Tunis, il y a 20 ans, s'annonce périlleux. Il sera hanté par les accusations lancées, il y a quelques semaines, par Farouk Kaddoumi contre Mahmoud Abbas et Mohammad Dahlan et l'absentéisme de ses militants habitant à Ghaza. Le sixième congrès du mouvement palestinien Fatah qui se tiendra du 4 au 6 août prochain en Cisjordanie, le premier après celui tenu à Tunis, il y a 20 ans, s'annonce périlleux. Il sera hanté par les accusations lancées, il y a quelques semaines, par Farouk Kaddoumi contre Mahmoud Abbas et Mohammad Dahlan et l'absentéisme de ses militants habitant à Ghaza. Le dirigeant à l'exil affirme que ces deux hommes ont comploté pour empoisonner l'ancien président palestinien et fondateur du Fatah Yasser Arafat. Si certains dirigeants palestiniens pensent régler ce problème en lui retirant son adhésion à l'OLP et en n'élisant pas au comité central du Fatah, d'autres craignent la division au sein de leur mouvement embarrassé par des jeunes Fathaouis pro-lutte armée. L'autre grand problème : une forte abstention parmi les 1700 délégués appelés à renouveler les instances dirigeantes. Si les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles autoriseraient l'entrée aux délégués du Fatah vivant à l'étranger, notamment en Syrie et au Liban, la majorité des 400 militants du mouvement habitant dans la bande de Ghaza n'y participeront pas. Les secrétaires généraux du Fatah de plusieurs régions de la Bande ont pris la décision vendredi soir pour protester contre ce qu'ils appellent « l'addition illégale de membres à la conférence». Ils ont également demandé aux hommes et femmes du Fatah déjà à Ramallah, une dizaine, de revenir immédiatement. Le choix est difficile pour ces derniers : désobéir leurs dirigeants ou bien rentrer à Ghaza et être traduit en justice. Le Hamas leur avaient interdit de sortir dans l'espoir d'obtenir la libération de ses partisans détenus en Cisjordanie et son dirigeant, Ismaïl Haniyeh, menace de boycotter les pourparlers de réconciliation prévus le 25 du mois en cours au Caire. Les deux mouvements palestiniens qui sont à couteaux tirés depuis juin 2007, après dix-huit mois de coexistence houleuse au pouvoir, ne sont pas prêts de se réconcilier alors que la pression américaine sur la région se fait très forte.