Il n'y aura plus de centres régionaux pour le contrôle technique des constructions. Le CTC sera constitué en une seule entité nationale. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, lors de son intervention à l'issue de l'atelier international portant sur le thème «La qualité des constructions, l'autre défi du programme quinquennal 2010-2014 » organisé à l'occasion de la journée mondiale de la Qualité. Le ministre a indiqué qu'actuellement, les centres du CTC ne travaillent pas sur des normes référentielles de contrôle technique unifiées, ce qui sera changé. Le ministre a annoncé qu'il est décidé à «mettre de l'ordre» en créant une seule agence nationale de contrôle technique de la construction. Dans ce sillage, il a indiqué que le CTC devra retrouver sa vocation qui est le contrôle des constructions. Il va sans dire que ce dernier a, présentement, un caractère beaucoup plus commercial. Le ministre a souligné que le souci est d'arriver à améliorer la qualité des constructions. C'est le défit lancé pour le prochain quinquennat 2010-2014. Le ministre a instruit les participants à cet atelier marqué par la présence d'experts étrangers, de sortir avec des recommandations allant dans ce sens. Il est nécessaire, selon M. Moussa, de développer un système qualité à tous les stades de l'itinéraire de l'acte de bâtir et ce pour la maîtrise d'ouvrage, de l'œuvre et les systèmes productifs et la réalisation. Le contrôle doit également toucher les matériaux de construction. Le système qualité doit, souligne M. Moussa, être «basé sur la normalisation des actes de gestion, dans les domaines usuels de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction». Le plus important aujourd'hui, à son point de vue, «est d'inscrire des actions organisationnelles, techniques et juridiques, nécessaires à la concrétisation des changements que nous devons impérativement introduire dans nos modes de gestion pour une meilleure qualité de notre urbanisme et de nos constructions». Le constat fait sur le terrain n'est guère satisfaisant, déplore le ministre. Il a fait observer que le processus d'aménagement et d'équipement urbains est soumis à un schéma déficient et loin de répondre à nos attentes, malgré les efforts fournis pour justement parer à cette situation. C'est ce qui a engendré, a-t-il dit, des constructions anarchiques et la prolifération des habitations précaires. Le ministre a, sur la lancée, évoqué la nécessité de la refondation de l'ensemble du processus relatif à l'acte de bâtir. Et c'est dans cet esprit qu'a été décidée la révision du décret 94 relatif à l'activité architecturale. Cette révision juridique soumettra également les entrepreneurs à l'application d'un plan qualité avant le lancement d'un chantier de construction. A ce propos, l'intervenant a rappelé l'inscription de 1,2 million de logements supplémentaires pour la période 2010-2014, dont 700 000 logements urbains et 500 000 logements ruraux. Il est également prévu, en matière d'instruments d'urbanisme, de parachever la révision de pas moins de 500 plans directeur d'architecture et d'urbanisme (PDAU) communaux et d'achever les 8000 études inhérentes au plan d'occupation du sol (POS). Le premier responsable du secteur a affirmé, en outre, que «l'Etat est déterminé à faire les efforts nécessaires au renforcement des moyens d'études et la création d'une Agence nationale d'urbanisme».