Après les EPLF, c'est au tour des centres de Contrôle technique des constructions (CTC) de connaître une nouvelle restructuration. « Le gouvernement s'attelle à la révision de la loi fondamentale relative aux centres techniques dans le but de les regrouper en une seule entité », a révélé hier Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, à l'ouverture des travaux de la 29e session de la Commission technique permanente (CTP) pour le contrôle technique de la construction, organisé à Alger. C'est ainsi que les 5 centres de contrôle technique répartis à travers le territoire national seront gérés par une seule agence nationale. Selon le ministre, cette restructuration aspire à mettre un terme aux dysfonctionnements constatés en matière de contrôle technique des habitations. « Le contrôle technique de la construction doit se faire selon des référentiels techniques. On ne peut pas imaginer un contrôle technique sur la base d'une compétition à but seulement lucratif. Parfois, le but lucratif a pris le dessus. Ça n'avait plus de sens », a-t-il expliqué, en rappelant que les différents CTC travailleront avec les « mêmes références ». Objectif : uniformiser les référentiels de gestion. Ceci dit, le représentant du gouvernement a reconnu le peu d'importance accordé au contrôle technique dans l'urbanisme. « L'importance du contrôle s'est rétréci. On travaillera dans le futur afin de remédier à cette situation », a-t-il promis. Comme un aveu d'échec de ses prédécesseurs, le ministre avoue également que l'acte de bâtir s'est fourvoyé par le passé. « Pendant longtemps, on a pensé que construire, c'est le bâtiment. Or, les intempéries ont mis souvent à nu cette gestion. Maintenant, il faudrait prendre en considération les travaux de VRD », a-t-il réclamé à ses cadres. Notons par ailleurs que la CTP, regroupant les secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH), a examiné hier trois documents techniques réglementaires (DTR) dans le domaine des travaux publics et de l'habitat. Ladite commission a déjà validé et approuvé une cinquantaine de DTR. Beaucoup de chemin reste à parcourir pour pouvoir disposer d'un arsenal technique réglementaire, a laissé entendre le ministre. « Il nous faut au moins deux à trois ans pour disposer d'une réglementation technique adéquate », a-t-il précisé.