Détermination n Invité, il y a quelques jours, dans l'émission VIP de la chaîne Al-Jazeera Sport, diffusée hier, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a fait un tour d'horizon sur l'actualité du football algérien. Le premier responsable de la balle ronde en Algérie s'est adonné à une longue séance de questions-réponses avec notre confrère Hafid Derradji, dans le luxueux décor du Grand Hôtel Palace & Golf de Crans-Montana, en Suisse. Se confiant à cœur ouvert, Raouraoua a abordé plusieurs sujets dont celui de l'Equipe nationale où il précisa d'emblée qu'aucun contact n'a été entrepris avec un entraîneur étranger. «Ce sont des rumeurs dénuées de tout fondement. Nous avons évoqué cette question, Saâdane et moi, et nous nous sommes mis d'accord. Je tiens aussi à dire que je n'ai pris contact avec aucun entraîneur. Après le Mondial, nous verrons bien comment les choses vont évoluer et soyez certains que nous allons prendre la décision que nous jugerons la plus avantageuse pour la sélection.» Profitant de ce rare moment de confession, le président de la FAF a rappelé que l'œuvre a débuté en 2001, avec son premier passage à la tête de la fédération pour monter une jeune équipe compétitive capable de faire honneur au pays : «Vous devriez savoir que nous avons travaillé sans relâche, depuis mon premier mandat (2001-2005). Nous avons mis en place une politique et un projet de développement qui s'accorde avec les objectifs tracés et les moyens mis en place. Nous avons investi sur un groupe de joueurs jeunes pleins de qualités techniques qui ont constitué le noyau de cette Equipe nationale, à l'instar de Ziani et Yahia. Ensuite, je suis revenu en 2009, et Dieu merci nous avons pu continuer l'œuvre entamée en 2001. Cela a été rendu possible grâce aux efforts consentis pour persuader les décideurs de la FIFA à accepter les règlements sur les joueurs binationaux où nous sommes parvenus à convaincre pas moins de 118 membres du conseil de cette instance à voter en faveur de cette nouvelle loi. C'était lors du sommet de la FIFA tenu aux Bahamas. C'est ce qui a permis à l'Algérie de tirer profit des joueurs de classe internationale, à l'image de Meghni, Yebda.» Concernant la Coupe du monde, Mohamed Raouraoua a avoué qu'il ne ressentait aucune pression sur les épaules, mais plutôt une énorme responsabilité que devront partager les joueurs à leur tour car ils sont appelés à bien honorer le pays sans un trop plein de pression qui pourrait se retourner contre eux : «Les joueurs ont bien compris le message et sont conscients de la mission qui les attend, surtout qu'ils vont représenter l'Algérie, l'Afrique et le monde arabe. Je peux vous affirmer qu'ils sont prêts à tout pour faire de ce Mondial une réussite.» Ce discours, Raouraoua le répétera hier, lors de la conférence de presse organisée par l'équipementier Puma : «C'est vous dire que des centaines de millions de gens attendent énormément de nous pendant ce Mondial. Donc, le fait de savoir que nous n'avons pas le droit de les décevoir nous complique un peu plus la tâche. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous n'avons rien voulu laisser au hasard, en plaçant l'équipe nationale dans les meilleurs centres de préparation au monde, sans parler de l'assistance médicale, qui est à la pointe de la technologie, mais aussi de la question des primes, que je viens de régler avec les joueurs. Autrement dit, en tant que Fédération, nous avons mis tous les moyens nécessaires à la disposition de notre Equipe nationale et, désormais, la balle est dans le camp des joueurs et du staff technique.» Sans omettre également l'apport des sept nouveaux joueurs qui, selon le patron de la fédération, est une excellente chose car cela mettra un peu plus de concurrence dans l'équipe et préparera l'avenir de la sélection compte tenu de leur jeune âge en prévision des CAN-2012 et 2013 ainsi que le Mondial-2014. Le sentiment Pas du tout inquiet des résultats l Abordant les derniers résultats de l'Equipe nationale, notamment les défaites face à la Serbie et à l'Eire, le président Mohamed Raouraoua s'est dit optimiste, même si les Verts ne sont pas parvenus à marquer le moindre but : «Je pense qu'il ne faut pas trop tenir compte des dernières statistiques, notamment face à l'Eire, car il ne s'agissait que d'un match amical. Autrement dit, le résultat final n'était pas important à nos yeux. Ce que nous recherchions, c'était autre chose et, sur ce plan, je peux vous assurer que nous avons tiré bien des enseignements», a-t-il expliqué tout en précisant que les joueurs de l'Equipe nationale ont les capacités nécessaires pour réussir un bon parcours en Afrique du Sud. La retenue Fidèle à Hayatou et soutien au Qatar l Toujours lors de sa sortie médiatique sur la Chaîne Al-Jazeera Sports, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua a indiqué que sa priorité et son objectif étaient de qualifier l'Equipe nationale en Coupe du monde et d'instaurer le professionnalisme en Algérie. «Mon premier objectif a été atteint puisque après une longue absence, l'Algérie s'est qualifiée pour le Mondial-2010. Cela s'est concrétisé grâce à l'aide de l'Etat et du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le deuxième objectif, c'est la mise en place du système professionnel, comme stipulé par les lois de la FIFA, qui devra prendre forme après le mois du ramadan avec le démarrage du premier championnat professionnel.» Par ailleurs, Raouraoua a fait une révélation de poids concernant ses ambitions quant à briguer un mandat à la tête de la CAF : «La présence de Aïssa Hayatou à la tête de la CAF depuis 1988 est un acquis pour le football africain. Sincèrement, depuis qu'il a été élu, le football africain a connu une nette progression. Il a mis en place un programme de développement très riche. Voilà pourquoi je vous ai dit que tant que Hayatou est sur place, je ne songerai pas à porter ma candidature pour ce poste.» En somme, un signe de solidarité et de fidélité à l'homme fort du football africain. En fin diplomate, le président Raouraoua, réélu il y a si peu et à une grande majorité comme vice-président de l'UAFA, n'a pas caché son soutien indéfectible à la candidature des frères qataris dans leur quête d'organiser la Coupe du monde en 2022 : «Je serais très heureux si le Qatar accueillait le Mondial-2022. Je ne doute pas une seconde de son aptitude à réussir dans sa démarche. Je soutiens le Qatar à fond. A ce propos, je tiens à remercier les responsables qataris et ceux de l'établissement hospitalier d'Aspetar qui ont ouvert les portes de leur centre à nos joueurs. Ils ont mis à notre disposition tout un staff médical et je les remercie pour cela ! », conclut un Mohamed Raouraoua serein et convaincu de l'aboutissement du dossier qatari pour décrocher l'organisation du Mondial-2022. Le cas Il sera opéré demain, Meghni repart de zéro ! l C'est demain que le milieu de terrain international des Verts et de la Lazio Rome, Mourad Meghni, devrait être opéré à Paris dans une clinique dont le nom a été tenu au secret par le joueur, après concertation entre son club employeur et la Fédération algérienne de football. Frustré et profondément déçu par sa non-participation au prochain Mondial en Afrique du Sud, notamment après avoir pris part au stage de préparation de Crans-Montana, Meghni a décidé d'en finir une fois pour toutes avec cette blessure au genou, en passant le plus tôt possible sur le billard. La Coupe du monde va se terminer et d'autres échéances vont débuter dès septembre prochain, que ce soit avec son club qui veut le récupérer rapidement ou bien avec la sélection qui va certainement lui manquer, c'est pourquoi il veut gagner du temps et ne plus refaire les mêmes erreurs du passé. Si tout va bien, Meghni débutera la rééducation au mois de juillet qui durera jusqu'au mois de septembre où il devrait courir de nouveau et taper dans un ballon. Mais malheureusement, il ne pourra pas reprendre la compétition et donc ratera les premiers matchs du Calcio et ceux des éliminatoires de la CAN-2012. Du coup, certains observateurs ont eu raison de dire que si Mourad Meghni avait subi son opération juste après le match de Khartoum, il aurait pu revenir avant ou, du moins, être opérationnel juste après le Mondial. Le coup est parti et cela ne sert à rien de remuer le couteau dans une plaie qui fait déjà atrocement mal. Le sponsoring Les Verts se régalent chez Puma l Dans la matinée d'hier, l'équipementier de la sélection nationale Puma a convié le président de la Fédération algérienne de football Mohamed Raouraoua, le sélectionneur Rabah Saâdane et le capitaine Yazid Mansouri à une conférence de presse, animée par Stefano Caroti, responsable commercial de cette marque. S'appuyant sur une démarche citoyenne et humanitaire, Puma a convié par la suite plusieurs autres joueurs à une séance de dédicaces dans l'après-midi au niveau du Puma Store d'Herzogenaurach avant qu'ils ne s'adonnent à un shopping en ayant droit à cinq articles gratuits. Le directeur commercial de ladite marque a été le premier à prendre la parole où il a affirmé que Puma était très heureuse de son partenariat avec l'Algérie : «C'est un très bon représentant pour notre marque, surtout depuis sa qualification au Mondial. A partir de là, on ne peut que se réjouir de faire équipe avec les Verts», a-t-il affirmé. Même sentiment du côté algérien où tout le monde s'est dit heureux de ce partenariat avec Puma : «C'est une association qui nous procure plusieurs avantages et pas uniquement du point de vue des équipements. Donc, on ne peut que s'en féliciter.» Pour sa part, le capitaine Mansouri dira : «J'ai moi-même porté ces maillots et je peux vous assurer qu'ils sont de très bonne qualité. Nous les avons même portés dans des conditions climatiques différentes et, à chaque fois, ils étaient exempts de tout reproche. Que ce soit en Angola, pendant la CAN (Ndlr : il fait allusion à la chaleur et à l'humidité) ou à Dublin, contre l'Eire, nous étions parfaitement à l'aise dedans. A partir de là, on ne peut que se réjouir d'être habillés par une aussi bonne marque que Puma.» Par ailleurs, l'équipementier Puma se serait engagé auprès du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à organiser, chaque année, un bon match amical pour l'Equipe nationale, comme c'est le cas avec ce stage et ce match contre les Emirats arabes unis à Nuremberg. Avant de se rendre, aujourd'hui, au pays de Mandela, le président de la FAF, qui est également membre de la commission d'organisation de la Coupe du monde, a interpellé le gardien Fawzi Chaouchi sur le fait de vouloir signer un contrat avec Adidas pour une nouvelle gamme de gants. Le gardien de la sélection s'est vu signifier formellement l'interdiction de signer un contrat en faveur de cette marque. «Mis à part les souliers, vous êtes tenus de porter des équipements exclusivement de marque Puma», lui a-t-il rappelé.