Coupe-gorge. Tout ce qui ressemble au vert a été agressé, déchiré. Avant le match, journalistes et supporters ont été obligés de se déplacer huit heures (entre 11h et 12h) avant le coup d'envoi du match. Une «sortie» digne d'un transfert de prisonniers. «Tirez les rideaux du bus etcachez vos drapeaux et fanions», ordonnent les «chefs» de la sécurité. A la fin du match, tous les bus ont été attaqués sur le tronçon de retour, surtout à ElHaram. Quatre bus ont été complètement caillassés et bien amochés. Le mini-bus qui devait nous ramener (journalistes) à l'hôtel a été bloqué et ses roues crevées. Un bus a été incendié. La police a utilisé des couvertures pour éteindre les flammes. Plus d'une vingtaine de supporters ont été agressés, blessés. «On nous a volé argent et caméras». Avant le retour sur Alger ou la poursuite de l'aventure vers le Soudan, supporters et journalistes se font discrets ici au Caire. Plus de 300 supporters n'ont dû leur salut qu'à l'intervention de l'ambassadeur Hadjar arrivé sur les lieux des supplices vers trois heures du matin.