Rabah Saâdane : «Maintenant, il faut battre le Rwanda» Renard : «Pour moi, vous êtes déjà en Coupe du monde» Stade : Mustapha-Tchaker (Blida) Affluence : archicomble Arbitres : Rajindraparsad Seechurn, Issa Fanny et Raj Ramphul (Ile Maurice) But : Saïfi (59') (Algérie) Avertissements : Chris Katongo ( 37'), Felix Katongo (43') (Zambie) ; Mansouri (73') (Algérie) Algérie : Gaouaoui, Bougherra, Halliche, Yahia (Meghni 46'), Mansouri, Lemouchia, Matmour, Belhadj, Ziani, Djebbour (Ghezzal 63'), Saïfi (Ghilas 76') Entraîneur : Rabah Saâdane Zambie : Mweene, Musonda, Sunzu, Mbola, Himonde, D. Banda, F. Katongo, Chivuta, Ch. Katongo (H. Banda 75') , Sakuwaha (Chamanga 67'), Mulenga ( 75') Entraîneur : Hervé Renard C'est la peur au ventre que l'Algérie entière a assisté au début de la rencontre face à la Zambie. Beaucoup de solutions côté zambien, nettement moins chez les Verts, méconnaissables et visiblement très tendus en ce début de match. Déjà, pendant l'hymne national, les visages de tous les joueurs algériens restaient fermés et peu rassurants. Le manque d'assurance était encore plus perceptible dès lors que le coup d'envoi a été donné. L'Algérie donne le la et se laisse titiller Et pourtant, ce sont les Algériens qui donneront le la, dès la troisième minute, après un joli travail sur l'aile droite de Ziani et Matmour, ponctué par un tir tendu de Khaled Lemouchia qui ne cadre pas assez. Son tir prenant une trajectoire trop ascendante. Le semblant de domination des Algériens durera encore jusqu'à la cinquième minute, avec des combinaisons qui leur donnaient l'impression d'être présents sur toutes les balles. Mais ce n'était qu'une illusion, puisque Musonda annoncera la couleur d'un tir puissant de loin (6') pour recadrer les débats. Le festival zambien commencera dès lors et le public de Tchaker avait du mal à croire que les Verts allaient se faire malmener pendant un bon bout de temps. Renard avait donné des consignes de contres, juste après les coups de pied arrêtés Il n'y a pas de doute. Hervé Renard avait réussi à embobiner quelque peu les Algériens avec ses déclarations généreuses sur la peur supposée qu'il avait des balles arrêtées des Algériens. Faisant un peu dans le vrai et dans l'intox à la fois, Renard avait à coup sûr donné des consignes très claires à ses éléments pour profiter de la montée des défenseurs algériens pour enclencher par des contres rapides et porter le danger aussitôt. C'est justement sur un coup franc mal négocié des Algériens que Chivuta (9') a mis son tir lointain que Gaouaoui a suivi d'un regard inquiet. Matmour (11') répondra de belle manière par une tentative qui ressemble beaucoup à celle qui lui avait permis de débrider le match contre l'Egypte, mais avec moins de chance cette fois. Le retour des Algériens sera juste esquissé par un tir de Ziani (16') que Musonda arrivera à contrer non sans difficultés. Le réveil des Zambiens refroidira le stade Dès ce moment, les Zambiens vont prendre le match en main pour faire vivre à Saâdane et ses protégés des moments de pures frayeurs. L'on soupçonnait à tout moment le basculement de la partie au profit des visiteurs. Le stade Tchaker était comme hypnotisé et vivait des instants de peur totale. Le spectre du match nul, arraché brillamment par la Zambie au Caire, hantait tous les esprits. Qu'allaient encore faire ces Zambiens qui jouaient de mieux en mieux et qui interdisaient carrément à l'attaque algérienne de construire son jeu ? Le doute s'installera à chaque montée des deux frères Katongo, omniprésents sur toutes les actions. Renard commençait à y croire de plus en plus. Mais la défense algérienne tenait bon, malgré la blessure de Anthar Yahia qui ne rassurait personne côté algérien. Enormes Lemouchia et Mansouri qui ratera le prochain match L'endormissement n'allait tout de même pas durer toute la partie ! C'est donc avec une immense ferveur que le public accueillera le réveil de l'attaque algérienne, menée tantôt par Saïfi, Matmour, Ziani qui se relayaient après Lemouchia, auteur d'un match énorme hier, tout comme son capitaine Mansouri qui, en prenant un autre carton jaune, manquera le match contre le Rwanda. Les combinaisons des attaquants algériens redonneront quelque peu confiance aux supporteurs, malgré le manque d'efficacité dans le dernier geste. Mais il en fallait beaucoup plus pour faire reculer les Zambiens hyper déterminés, à l'image de ce tir de Chris Katongo (43') qui refroidira le stade. Meghni, Ghezzal et Ghilas : ces remplaçants de luxe La deuxième mi-temps verra les Algériens retrouver leur beau jeu, avec l'incorporation de Mourad Meghni à la place de Yahia. Avec ce changement, Saâdane avait eu l'audace de sacrifier un défenseur important pour apporter du renfort là où l'équipe en avait le plus besoin. Un renfort qui libérera un peu plus Rafik Saïfi qui ira se placer astucieusement comme avant-centre. Un positionnement qui ne tardera pas à porter ses fruits, grâce au génie du dernier Or algérien. Et ce n'est que par son flair incomparable qu'il délivrera l'Algérie entière à la 59' d'une reprise de volée acrobatique, après avoir hérité d'un chef d'œuvre de l'excellent Matmour. Saïfi en maître des lieux La furia des Algériens s'accentuera un peu plus au fil des minutes pour atteindre un point de non retour. Et tout le monde y participera en apportant sa pierre à l'édifice. Les Verts paraissaient comme libérés d'une pression engendrée, à coup sûr, par l'enjeu et la victoire de l'Egypte la veille au Rwanda. C'est alors que Ghezzal, entré à la place de Djebbour, faillit marquer le but libérateur, à la suite d'un travail minutieux de Rafik Saïfi qui semblait prendre l'équipe sur son dos pour la mener vers le rêve. Meghni ratera aussi de peu la conclusion sur un retourné spectaculaire. S'il avait marqué ce but, Meghni n'aurait sans doute pas pu rentrer à Rome après le match. C'est dire la domination des Algériens qui offraient un spectacle digne de leur rang de leaders. Deux tirs de Banda qui ont failli nous bander les yeux Dans cette EN retrouvée en seconde mi-temps, les remplaçants bonifiaient le jeu, à l'image de Ghilas qui avait pris la place de Saïfi et qui, avec une brindille de chance, aurait pu marquer son but aussitôt entré. Son tir étant légèrement élevé (76'). Il ne restait plus qu'à gérer le quart d'heure qui restait, avant la délivrance totale. Mais que ce fut pénible à vivre avec ces Zambiens qui ne voulaient rien lâcher jusqu'au bout ! Henry Banda, qui a remplacé Katongo, a failli nous bander les yeux de manière définitive sur ses deux tirs à ras de terre. Le premier à la 85' et le second, trois minutes plus tard, c'est-à-dire à deux minutes de la fin du match. Qui est en haut du classement aujourd'hui ? Ainsi, la soirée allait-elle se terminer dans la liesse que tout le peuple algérien espérait. Les Egyptiens, qu'on avait vu chanter la veille, pouvaient maintenant admirer la danse de toute l'Algérie, folle d'avoir vu son drapeau se hisser en haut du classement du groupe C. Rabah Saâdane, qui avait eu de sérieuses inquiétudes après la victoire de la bande à Shehata, pouvait reprendre son sourire et ses belles couleurs de gagneur. L'Algérie est bien supérieure à l'Egypte, puisque désormais, trois points entiers séparent les deux nations. A eux de nous rattraper s'ils le peuvent ! Mohamed Saâd --------------------- Renard : «Pour moi, vous êtes déjà en Coupe du monde» «J'avais déclaré avant le match que nous étions venus à Alger pour gagner et je n'ai pas bluffé. La preuve, vous n'avez qu'à revoir le match. Nous avons donné du fil à retordre aux Algériens. Concernant le but que nous avons inscrit, encore une fois, vous n'avez qu'à revoir les séquences du match, et vous vous rendrez compte que j'avais raison : il n'y avait pas hors-jeu. Dans l'ensemble des deux matches, les Algériens méritaient de gagner. Pour moi, vous y êtes déjà au Mondial. La force de l'Algérie, c'est qu'elle dispose de joueurs aux qualités intrinsèques. Des joueurs que je n'ai malheureusement pas dans mon groupe.» Rabah Saâdane : «Maintenant, il faut battre le Rwanda» «Nous avons prouvé que nous avons des ressources à tous les niveaux, même lorsque le doute peut s'installer. Il faut tirer chapeau à cette équipe zambienne qui a réalisé un grand match. Ce fut très difficile pour nous, surtout qu'en ce mois de Ramadhan et ce début de saison où les joueurs ne sont pas encore au top physiquement. Je crois que nous aussi avons réalisé un très bon match, même si en première mi-temps, ça ne voulait pas nous sourire. Mais grâce à la volonté de tous les joueurs, nous avons su redresser la situation en notre faveur et arracher les trois points de la victoire. Vous savez, à ce stade de la compétition, il ne faut pas trop demander aux joueurs s'ils parviennent à gagner leur match. Le plus important était de gagner afin de reprendre notre fauteuil de leader sans le partager avec qui que ce soit. Aujourd'hui, nous sommes devant et c'est ce qui importe le plus. On va savourer cette victoire avant de commencer à penser au prochain match contre le Rwanda. Nous devons gérer cette compétition match par match» --------------------- Les Zambiens copieusement hués à leur arrivée A 20h11, le bus transportant les joueurs zambiens et leur staff technique est entré sur la main courante. Après s'être rendus compte qu'il s'agissait de celui de l'équipe zambienne, les supporters algériens se sont mis à huer et siffler longuement. C'était leur manière à eux de souhaiter la «bienvenue» aux Zambiens. Les officiels zambiens conspués, mais fair-play Aussitôt après être descendu de voiture, le chef de la délégation zambienne, Boniface Mnamelo, le représentant de l'ambassade de Zambie en Libye, ainsi qu'une poignée de supporters zambiens ont rejoint la tribune officielle. Les supporters les ont copieusement sifflés en leur scandant longuement «One, two three ! Viva l'Algérie !» Mais ils ont pris la chose du bon côté, n'arrêtant pas de saluer le public de la main. Les Verts arrivés à 20h44 C'est à 20h44 que le bus transportant les Verts a fait son apparition sur la main courante, sous une énorme ovation du public. Il a fallu plusieurs minutes aux joueurs pour descendre du bus et se frayer un chemin parmi les stadiers qui s'étaient agglutinés à la porte du bus. Renard provoque Yahia Devant la passivité de l'arbitre qui a mis du temps à avertir des joueurs zambiens très agressifs, Yahia est allé dire deux mots à M. Rajindraparsad Seechurn. Cela n'a pas été du goût du sélectionneur zambien qui a demandé à Yahia de laisser l'arbitre faire son boulot. S'en suivra un échange entre Yahia et Renard sur la touche avant que le quatrième arbitre n'intervienne pour les rappeler à l'ordre. Une organisation à la hauteur Il faut le reconnaître : l'organisation au stade Mustapha-Tchaker était à la hauteur, du moins bien meilleure que celle du match Algérie-Egypte. Les supporters étaient contenus et orientés de manière organisée et ont accédé aux gradins de manière organisée. Même aux alentours du stade, il n'y avait pas d'anarchie puisque le premier filtrage s'effectuait sur l'avenue du 11-Décembre, soit à plus de 200 mètres du stade. Des supporters ont rompu le jeûne dehors Alors que les supporters ayant pu accéder aux gradins dans l'après-midi ont rompu le jeûne sur place, ceux qui n'avaient pas pu trouver de place l'ont fait dans la rue ou sur le parking, aux alentours du stade. Malgré l'amertume de ne pas assister au match, ils ont fait contre mauvaise fortune bon cœur. Le prix du ticket soldé à… 200 DA Tandis que le prix officiel du ticket d'entrée est de 500 DA, la vente au marché informel durant les trois derniers jours a fait qu'il a atteint jusqu'à 2000 DA, voire 3000 DA. Or vers 18h, au moment où les gradins étaient déjà pleins, les revendeurs au matché noir ont essayé de faire des soldes pour épuiser leurs stocks. Ainsi, il y en a qui proposaient leurs tickets même à 200 DA, soit moins de la moitié de son prix d'achat. Benhamou chez les joueurs dans l'après-midi Hier après-midi, Mohamed Benhamou s'est rendu au Cercle national de l'armée, à Ben Messous, afin d'encourager les joueurs. Présent à Chililabombwe lors du match aller, il ne fait pas partie du groupe cette fois-ci du fait qu'il était sans club (il a signé il y a une semaine seulement au MCO). Dans la soirée, il a assisté au match au stade Mustapha-Tchaker. «Voilà pourquoi les joueurs sont stressés» Interrogé sur ce qui se passe dans la tête d'un joueur à l'approche d'un match comme celui d'hier, censé être facile sur le papier puisque l'Algérie évoluait devant son public et qu'elle avait battu la Zambie au match aller, Mohamed Benhamou nous a déclaré que «c'est justement ce qui fait la difficulté d'un tel match : l'impression qu'il est facile». Et d'expliquer que «les joueurs savent, par expérience, qu'il n'y a jamais de match facile, contrairement à ce que peuvent penser les médias et les supporters et c'est cette forte attente qui leur met la pression sur les épaules». Les policiers ont déjeûné par groupes Dans le but de ne pas baisser la vigilance lors de la rupture du jeûne, les éléments des services de sécurité ont pris l'iftar par groupes, à tour de rôle. Ainsi, la majorité des policiers ont mangé à la va-vite et c'est ce qui a permis de maintenir l'ordre et de maîtriser l'organisation. Un sachet de chorba et deux pommes pour chacun Le repas remis aux policiers pour rompre le jeûne était constitué d'un bol de chorba contenu dans un sachet en plastique et de deux pommes. C'est sans doute sommaire comme repas, mais c'était juste pour contenir la faim car les policiers étaient en service. Les arbitres ont inspecté le terrain Les arbitres mauriciens du match, Seechurn, Fanny et Ramphul, sont entrés sur le terrain deux heures avant le coup d'envoi afin de l'inspecter. Ils étaient accompagnés du délégué du match et de l'officier de sécurité de la FIFA. Toutes les sections des gradins ont été ouvertes Alors que les trois sections de gradins situées au-dessus du tunnel menant aux vestiaires étaient fermées au départ afin d'éviter que des joueurs ou des officiels soient touchés par des projectiles, elles ont été ouvertes à une heure et demie du coup d'envoi, certainement à cause de l'influence nombreuse enregistrée. Un couple d'Allemands invités de Yahia Un couple d'amis de Anthar Yahia vivant à Bochum étaient présents hier soir au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Comme ce sont des admirateurs de l'international algérien, ce dernier les a invités à assister à la rencontre. Raouraoua acclamé à la tribune officielle Lorsque Mohamed Raouraoua, président de la FAF, s'est rendu, avec ses invités, à la tribune officielle, les supporters présents aux alentours l'ont chaleureusement ovationné. Visiblement, les Algériens savent se montrer reconnaissants vis-à-vis du patron du football algérien pour les efforts qu'il fait afin de remettre la sélection nationale sur rail. Pas d'eau dans la tribune officielle Tandis l'eau était disponible dans les gradins pour les supporters, elle ne l'était pas dans la tribune officielle, au grand dam des invités. D'ailleurs, quelques personnalités de marque n'ont pas manqué d'en faire la remarque à Mohamed Raouraoua lorsque ce dernier est arrivé à ladite tribune. On a oublié de servir le repas aux arbitres Alors que le repas des arbitres mauriciens du match était prévu et préparé, il ne leur a pas été servi dans leur vestiaire. En effet, les services de la DJSL, chargés de cette tâche, ont oublié de le faire, pris sans doute par les préparatifs entourant la rencontre. Mohamed Raouraoua a téléphoné au DJSL pour le lessiver. Les referees n'ont pas trop mal pris la chose. Renard a failli être touché par un sachet d'eau En marchant sur la main courante, durant l'échauffement, afin de rejoindre ses joueurs à l'autre bout du terrain, le sélectionneur de la Zambie, Hervé Renard, a été hué et insulté par les supporters présents dans la première tribune. Un supporte écervelé a même lancé, en sa direction, un sachet rempli d'eau qui a atterri à quelques centimètres de lui. Si le sachet d'eau l'avait touché, cela aurait été mentionné sur le rapport de l'officier de la sécurité de la FIFA. Le lanceur a été remis à la police Le supporter qui a lancé le sachet rempli d'eau en direction d'Hervé Renard a été repéré et attrapé par des supporters. Ces derniers l'ont remis directement à la police qui a vite fait d'évacuer l'importun du stade. Ziani tenait deux enfants A l'entrée des deux équipes sur le terrain, les joueurs algériens tenaient chacun un enfant à la main, excepté Karim Ziani qui tenait deux enfants, un de chaque main. Sandjak consultant de Beur TV Parmi les nombreuses personnalités sportives présentes hier au stade Mustapha-Tchaker de Blida, il y avait l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale Nasser Sandjak. Il était venu comme consultant de la chaîne satellitaire Beur TV qui a diffusé le match en direct. Fergani et Tasfaout ont failli ne pas accéder à la tribune d'honneur L'organisation au niveau du stade était très stricte, notamment l'accès à la tribune d'honneur. D'ailleurs, même Fergani et Tasfaout ont eu du mal à y accéder, alors qui sont membres du bureau fédéral. Ils ont attendu un bon moment pour prendre place parmi les officiels. Le but était valable Les images de la télévision algérienne sont formelles : le but inscrit par l'Algérie en première mi-temps était tout à fait valable. En effet, il n'y a pas eu de charge sur le défenseur zambien qui s'est retrouvé par terre. Ce dernier est tombé tout seul, sans que Anthar Yahia ne l'ait touché. Mansouri suspendu contre le Rwanda Pour avoir écopé d'un avertissement hier, son deuxième dans le dernier tour qualificatif pour la CAN-2010 et le Mondial-2010, Yazid Mansouri sera suspendu pour le prochain match face au Rwanda, le 11 octobre. Les policiers vigilants sur les fumigènes Lorsque Anthar Yahia a mis le ballon dans les filets à la demi-heure de jeu (le but a été refusé par l'arbitre pour une charge pas du tout évidente), des supporters placés à la deuxième tribune ont allumé un fumigène afin de fêter ce qu'ils croyaient être un but. Vigilants, des policiers, aidés par des stadiers, ont sauté vers l'endroit et ont éteint le fumigène en l'écrasant par terre. Le public n'y a vu que de la… fumée. Cela s'est répété lorsque Saïfi a marqué en deuxième mi-temps. Les Zambiens séduits par les vestiaires de Tchaker Les joueurs zambiens ont été très séduits par la qualité des vestiaires du stade Tchaker. «Franchement, on ne s'attendait pas à trouver des vestiaires aussi propres et modernes», ont affirmé les joueurs aux responsables du stade de Blida. Il faut dire que tout a été retapé à neuf il y a quelques mois et Raouraoua avait également donné les consignes pour améliorer ce qu'il y avait lieu de l'être. Les Verts pas satisfaits de la pelouse C'est monsieur Belmihoub Nouredine, le DG du stade du 5-Juillet qui va jubiler en lisant cette info. Oui, les joueurs de l'équipe nationale ont également critiqué la pelouse du stade Tchaker, après avoir tout fait pour fuir celle du 5-Juillet. Ils espèrent tant qu'un jour on leur offrira une pelouse aussi bonne que celles qu'ils ont l'habitude de voir en Europe. Un jour peut-être… Par ailleurs, les Zambiens ont montré une totale satisfaction quant à la qualité du terrain, eux qui ont vu bien pire chez eux, selon l'aveu de Renard même ! Le stade vidé pour l'entraînement des Zambiens Hervé Renard a demandé à ce que le stade Tchaker soit vidé de tous les curieux qui voulaient assister à l'entraînement. Parmi les virés du stade, il y avait, bien sûr, beaucoup de journalistes, soupçonnés légitimement de jouer aux espions en dévoilant les schémas tactiques testés par le sélectionneur français de la Zambie. Pour être sûr de ne pas être épié par «l'ennemi», Renard a imposé le huis clos même au personnel du stade qui voulait pourtant assurer les dernières retouches. Chadli Amri était à Tchaker Même s'il ne fait pas partie des plans de Rabah Saâdane depuis l'arrivée de ce dernier à la tête de la sélection, Chadli Amri, le milieu de terrain de Mayence, a fait contre mauvaise fortune bon cœur en décidant de faire le déplacement d'Allemagne jusqu'à Blida, juste pour voir l'équipe nationale. Il semblerait même que Amri ait eu une conversation téléphonique avec le sélectionneur national qui lui a demandé de bien se soigner en prévision des prochaines échéances qui attendent l'équipe nationale. --------------------- Les portes du stade ont été ouvertes avant le f'tour L'ambiance à Blida a commencé aux aurores Le match Algérie-Zambie a débuté à Blida à dix heures du soir, mais l'ambiance, elle, a débuté à neuf heures… du matin. Un match qui commence dans la rue plus de douze heures avant son début sur le terrain, en plein mois de Ramadhan, lequel est tombé, cette année, en plein été, ce n'est pas banal ! Pourtant, c'est la stricte vérité : hier, à 09h40, il y avait déjà des supporters au rond-point menant au stade Mustapha-Tchaker. Arborant (déjà !) maillots et drapeaux nationaux, ils sillonnaient la ville des Roses, devenue verte pour l'occasion. Il y avait, certes, des Blidéens lève-tôt, désireux de se mettre dans le bain du match dès le matin et même prendre place aux portes du stade afin d'être, à leur ouverture, parmi les premiers à accéder aux gradins et, donc, avoir la possibilité de choisir les meilleures places. D'ailleurs, Blida n'avait pratiquement pas dormi, tant la fièvre du match était saisissante. Il y a aussi les couche-tard qui, en fait, ne sont autres que les supporters venus de loin, de très loin même, qui ont préféré faire un voyage de nuit afin de bénéficier de la fraîcheur nocturne. Il en est ainsi d'un groupe de jeunes venus de Sidi Bel Abbès et qui ont démarré après le s'hour. D'autres étaient là depuis deux ou trois jours, venus assez tôt dans l'espoir de trouver des tickets d'entrée au stade. Des barrières de filtrage placées dès le matin Si beaucoup d'entre eux ont préféré faire des virées dans la ville ou tout simplement défiler pour chauffer l'ambiance, il y en avait qui espéraient déjà entrer au stade, mais les services de sécurité, en position aux alentours du stade dès 08h00, les en ont dissuadés, les contenant derrière la première barrière de sécurité située au rond-point de l'avenue du 11-Décembre. Les consignes étaient claires : pas question d'ouvrir la première et la deuxième (située au marché Ouled Yaïch) barrières avant le début d'après-midi. Usant de fermeté le cas échéant, le service d'ordre a très bien quadrillé la ville afin d'éviter tout débordement. Balcons et devantures aux couleurs nationales Tout au long de la journée d'hier, c'était clair : il y avait match à Blida. Ceux qui ne le savaient pas se le faisaient rappeler par les innombrables drapeaux algériens accrochés aux balcons, aux fenêtres et même sur les devantures de certains magasins. L'ambiance était «patriotico-ramadhanesque» et elle montait crescendo à mesure que les heures s'égrenaient. L'autoroute de l'ouest s'animait et les cortèges se créaient spontanément pour des défilés sonores qui s'allongeaient à mesure que l'heure de l'iftar approchait. La nourriture tolérée dans les tribunes C'est vers 16h00 que la dernière barrière, celle donnant accès au stade, a été ouverte. Ainsi, contrairement au programme initial, le service d'ordre et les organisateurs ont consenti à ouvrir les portes avant l'heure de l'iftar. La nourriture a été tolérée, exceptées les soupes et les boissons en bouteille. Cela n'a pas été du goût de nombreux supporters qui s'étaient préparés à manger dans des gargotes avant d'entrer au stade et qui, ainsi, ont été pris au dépourvu. Une fois bien installés dans les gradins, les supporters ont sagement patienté aux sons des chants jusqu'à l'adhan. Pour les nombreux supporters venus de l'intérieur du pays, la veillée ne faisait que commencer car, après le match et les éventuelles festivités, un long chemin, celui du retour, les attendait. Vraiment inoubliable singulier, le Ramadhan de cette année… F. A-S.