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Détour par les Aurès : Arris, en quête d'un renouveau prospère
Publié dans Horizons le 17 - 11 - 2009

Photo: Fouad S. Les habitants de Arris comme dans toutes les villes du pays rencontrent des problèmes mais ne désespèrent pas.
Beaucoup de personnes et d'élus rêvent de voir la localité d'Arris érigée en wilaya déléguée. «Batna compte plus de cinquante communes et il est difficile de gérer celles-ci à partir d'un seul centre de décision» estime un élu du RND.
La revendication a été mise en avant à maintes reprises et l'annonce sur les colonnes de la presse de sa promotion avec Barika a déjà fait des heureux. Mais comment prétendre à un tel statut alors que la ville qui compte pourtant avec les dechras environ
30 000 habitants, ne possède même pas un hôtel ? Il y a plus d'une dizaine d'années, le seul qui existait a été transformé en cantonnement de la garde communale avant d'échoir en fin de compte à des huissiers et notaires. Les passagers ne peuvent compter de nos jours que sur la disponibilité des responsables de quelques établissements publics comme le CFPA pour passer la nuit. La région qui compte de nombreux sites touristiques comme les balcons du Ghouffi, Tiqliaine de Balloul, ces gigantesques silos communautaires en forme d'étages et des sites magnifiques et contrastés, ne peut compter sur le tourisme.
«L'artisanat berbère des Aurès souffre beaucoup de cette situation» déplore une femme qui vend, chez elle, dans le village de Baniane, des tapis. «Dans les années 70, on en vendait des dizaines par jour surtout au printemps. Maintenant, il arrive des mois où l'on n'écoule même pas une seule pièce» nous dit-elle avec une pointe de regret. Le mouvement associatif qui peut procéder à la valorisation du patrimoine est en hibernation. «Ici, nous n'avons même pas de chanteurs célèbres comme à Mchouneche ou Tkout» nous dit-on.
LA CONTRAINTE DU FONCIER
Arris souffre d'abord de son caractère montagneux. Perchée à plus de 1100 mètres d'altitude, avec une vue en arrière fond du Chelia, elle n'attire pas les investisseurs. «Ceux qui chez nous ont de l'argent partent investir ailleurs» fait remarquer le premier habitant accosté. La plupart des entreprises publiques qui existaient à la sortie sud de la ville ont fermé. Les unités de l'ex-Sonitex ou de la SNLB ont baissé rideau. Une zone industrielle a été délimitée depuis 1984 mais elle demeure encore, faute d'investisseurs, vierge. Le caractère privé de la plupart des propriétés foncières complique les choses. « Le travail manque ici mais ces derniers temps, y a des chantiers qui ouvrent un peu partout » reconnaît un chômeur en quête de travail depuis….. 1993. La forêt qui fait face à la ville est tailladée. On creuse pour alimenter Tkout en gaz de ville. On n'imagine pas l'avantage d'une telle énergie dans ces communes du fin fond des Aurès où les hivers sont rigoureux. Les foyers de la ville mais bientôt ceux aussi de Tighaniminine ou d'Ichmoul sont reliés au réseau de distribution.
Le gaz est aussi une contrainte levée pour des investisseurs rebutés jusque-là par son manque. Signe de renouveau. La société GTH chargée des grands travaux hydrauliques a également installé des chantiers. Le barrage de Koudiat Lemnouar devra alimenter la ville de Ben Boulaid et mettre fin aux récurrentes pénuries d'eau.
«On peut aussi mettre à l'actif des autorités l'encouragement à l'auto-construction. Dans la région, les maisons en pisé ont presque disparu. «J'étais en stage du côté de Skikda, nous raconte un imam, et j'ai constaté qu'habiter dans un bidonville ne gênait pas outre mesure. La mentalité est, très différente ici. Un père de famille a comme priorité de bâtir une maison pour ses enfants. Cela passe avant toute chose».
Autre motif de satisfaction chez de nombreux jeunes qui pratiquent le sport, la prochaine inauguration d'un complexe omnisports et d'une prison. Les automobilistes s'estiment aussi heureux. Des travaux d'élargissement de la RN 31 reliant Batna à Biskra en passant par Arris, sont en cours. Longtemps, l'isolement a ralenti les activités commerciales et donné cette impression d'être au bout du monde.
Comme partout en Algérie, la première préoccupation des jeunes est de trouver un emploi.
Plus de 1400 cadres diplômés de l'université sont recensés au niveau de l'APC où certains courent depuis des années pour un emploi de jeunes. Les cafés sont souvent bondés et beaucoup s'adonnent faute de mieux à la revente de téléphones portables. «Ici, dans chaque foyer on trouve un ou deux militaires» nous dit un employé de la mairie. La ville n'a jamais connu d'attentats mais beaucoup de ses enfants sont morts aux quatre coins de l'Algérie emportés par la folie terroriste. «Ici, renchérit son compagnon, il faut être militaire, bijoutier pour pouvoir se marier».Les pensions de moudjahiddine sont aussi une ressource essentielle pour les familles dans cette région qui a vu beaucoup de ses enfants se sacrifier pour la liberté du pays. Après des années d'oubli, où la légende était un cache misère des privations le temps est peut être venu de récolter les fruits du développement mérité.


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