Les législatives irakiennes, prévues le 18 janvier prochain, seront repoussées. La commission électorale a décidé, quelques heures après l'annonce par le vice-président sunnite Tarek al-Hachémi qu'il opposait son veto à la loi électorale qu'il juge inéquitable pour les Irakiens de toutes confessions qui vivent à l'étranger, de suspendre selon Kassem al-Aboudi, un de ses responsables, toutes ses activités, y compris l'enregistrement des listes des candidats et l'impression des bulletins de vote, jusqu'à l'adoption d'une nouvelle loi. Ce veto auquel s'ajoutent les revendications kurdes d'une meilleure représentation au Parlement, oblige les députés à rediscuter de la loi et la présidence de la République qui doit fixer la date du scrutin 60 jours avant sa tenue à temporiser la promulgation du décret. Le vice-président sunnite exigerait l'octroi de 48 des 323 sièges du Parlement (15%) aux Irakiens vivant à l'étranger et aux minorités. Comme lors des législatives de 2005. Le projet, adopté par le Parlement le 8 novembre, après plusieurs reports, leur en accorde 16 (5%). Sera-t-il adopté à la troisième reprise par 60% des députés pour contourner le veto imposé par la Constitution ? Ce report qui évite un boycott de ces législatives par les Kurdes qui trouvent ce « projet » injuste quant à la distribution des sièges parlementaires pour les provinces du Kurdistan, notamment Ninive, à dominance arabe et Soulaimaniyah et qui s'inquiètent aussi pour leur poids au sein du nouveau Parlement qui verra une augmentation des nombres de sièges pour se conformer à la croissance démographique du pays, pourrait avoir un impact sur le retrait des troupes américaines. Le président Obama a annoncé en février dernier que les soldats commenceraient à quitter le pays en août 2010.