Il suffisait d'écouter la radio ou de regarder la télévision tout au long des deux jours de l'Aïd. Pas seulement. Prêter l'attention aux discussions de rue conduisait au même constat. L'équipe nationale était l'objet de toutes les dédicaces par ci et suscite encore l'admiration par là. Elle a enrobé cette journée d'un éclat supplémentaire. Chez les simples auditeurs ou les personnes sollicitées dans les foyers pour handicapés, elle a été plébiscitée. Non seulement par les jeunes mais aussi par la gent féminine et les vieux. Elle prenait place à coté des familles et des proches. Les joueurs souvent cités par leurs noms ont désormais une place particulière chez tous nos concitoyens. Chacun fait sien leurs succès. Personne ne pouvait oublier la victoire et ses artisans. Aucune personne ne pouvait transmettre ses souhaits sans avoir une pensée pour les coéquipiers de Ziani. L'Aïd de cette année a été concomitant avec le triomphe de l'équipe qui a su redonner la joie aux algériens. Aussi la fête de cette année a été un tantinet différente. Les matchs de l'équipe, notamment celui à haute tension avec l'Egypte, n'avaient t-ils pas fait déjà oublier le mouton? Ce dernier d'habitude accaparait toutes les discussions et attentions. Il a fallu attendre les derniers jours pour voir beaucoup de nos concitoyens essayer de procéder à l'achat de la bête à sacrifier. Les algériens ont également vécu un Aïd dans le calme. Rien n'est venu perturber la sérénité qui sied à un tel moment de joie et de communion collectives. Souvenons-nous des années précédentes ou on se tenait le ventre de peur. L'on redoutait même de se rendre auprès de nos morts. Une page semble tournée. Dans nos villes et villages, on a retrouvé les gestes qui ont toujours accompagné la fête de l'Aïd. Rarement a t-on vu les gens joyeux et sereins. On a très peu parlé des dépenses qui en pareils cas saignent les pères de familles. L'équipe nationale n'est nullement étrangère à ce moment de grâce. On ne se souviendra pas peut être des faits et geste liés à cet Aïd de l'an 2009. De la qualification au mondial sûrement. Rarement les algériens ont pu coupler deux raisons de faire la fête dans tous les sens du terme.