Connu pour son franc-parler dans ses chansons et membre actif de l'association Aniss, cet artiste ne ménage aucun effort pour faire de la sensibilisation auprès des jeunes et des prostituées dont certaines ne connaissent rien des préservatifs. Comment l'idée de militer dans une association vous est venue ? J'ai toujours voulu travailler dans une association. En plus, le docteur Skander est un ami de longue date. Mais ma motivation est mue par le fait que le fléau du sida se propage à Annaba sans qu'il y ait des informations accessibles pour tous. Par ailleurs, beaucoup de jeunes qui ignorent le mode de transmission du sida sont victimes et s'ajoutent à la longue liste des malades. Donc, il est normal que j'apporte mon aide et ma contribution dans cette association pour faire passer le message de prévention qui est simple à assimiler. J'ai déjà deux titres intitulés « tabous ». Je pense que c'est le problème des Algériens, le sexe, le préservatif sont des sujets qu'on ne peut pas évoquer en famille ou à la télévision. Actuellement j'ai vendu plus de 100.000 exemplaires sur le marché. Quels sont vos projets actuellement ? Pour le moment mon travail se focalise sur l'environnement avec la prochaine conférence à Copenhague sur le réchauffement climatique. Mais pour ce sujet (sida), je prépare une chanson clipée qui concerne la prévention chez les jeunes et leur sensibilisation sur les maladies sexuellement transmissibles (MST) dans les lycées. Du fait que le message est audiovisuel, je pense que le message mieux passer. Concrètement, une chanson suffit-elle pour faire passer les messages de prévention ? Non, il y a des rencontres avec les jeunes pour dire les choses comme elles se présentent avec des statistiques et des exemples. En plus, la lutte contre le sida ne doit pas concerner uniquement les associations. Tout le monde doit s'impliquer.