Suite au séisme ayant affecté la région de Boumerdès, plus précisément la localité de Zemmouri, le 21 mai 2003, des travaux menés par des chercheurs algériens et français ont conclu que la faille, qui se trouve dans le milieu marin, est responsable de la mort de plus de 2 000 personnes. Pour connaître un peu mieux ce fond marin, la recherche des traces de failles sismiques sera lancée à partir du mois de juin 2010 dans la région de l'Algérois. C'est ce qu'a annoncé hier à Alger, le professeur Hafid Aoureg, responsable de la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) lors d'une rencontre scientifique pour le démarrage de ce projet de recherche. Les chercheurs algériens, encadrés pas leurs homologues américains, vont effectuer leurs travaux à bord du bateau de recherche en océanographie «Benyahia» qui sera équipé d'instruments sophistiqués de l'institut océanographique américain. «Les recherches se dérouleront en trois phases. Il s'agira d'élaborer une cartographie géologique des fonds marins de la baie d'Alger jusqu'à la région de Zemmouri, de mener une étude archéologique des fonds marins de cette région et de former en même temps des chercheurs en sciences de la mer », a ajouté M. Aoureg. L'objectif de la première phase est de « caractériser les déformations actives présentes dans la région étudiée, identifier les failles sismiques qui peuvent induire des tremblements de terre et voir comment les plaques sont enchevêtrées les unes dans les autres », a-t-il expliqué tout en affirmant que si les scientifiques détecteront une faille active, ils pourront alerter les pouvoirs publics. Le directeur du Centre génie parasismique de l'université Houari-Boumediene, Mohamed Belazougui, des archéologues et chercheurs américains et français se sont justement concertés pour montrer tous les aspects de ce projet, de son déroulement, des équipements à utiliser, du développement de cette campagne et des personnes qui vont y être impliquées. Dans le deuxième volet, et au niveau de la baie d'Alger, l'équipe de recherche s'intéressera particulièrement à la reconnaissance archéologique. Celle-ci se fera par une imagerie détaillée du fond marin à la recherche d'épaves de navires ayant un intérêt historique et archéologique avéré. Ceci pourrait s'inscrire dans le cadre de l'enrichissement et la mise en valeur d'un musée maritime au niveau de la baie d'Alger. « Les fonds algériens renferment des trésors archéologiques que nous allons détecter et récupérer», a-t-il souligné. Là, il faut souligner que c'est cet institut américain qui a localisé le Titanic en 1985. Quant au troisième axe, il consiste à former des chercheurs des sciences marines de l'Ismal (Institut des sciences de la mer et de l'aménagement du littoral d'Alger).