En Suisse, on ne perd pas du tout le nord. Le vote pour l'interdiction des minarets des mosquées soulève une vive polémique à travers le monde. Ce référendum discriminatoire et islamophobe met l'Etat helvétique en contradiction avec ses engagements internationaux. Hier, alors que l'urne suisse dévoilait et mettait la lumière sur une certaine Europe très « fascisante», en proie à un racisme rampant, les experts économiques de la petite confédération s'inquiétaient beaucoup des retombées financières. Quelle sera la réaction des tenants des capitaux des musulmans entreposés dans les banques suisses et du tourisme des grosses fortunes arabes? Il faut dire que pour l'heure le monde musulman ne s'est pas encore prononcé. C'est là que réside en fait l'inquiétude des milieux d'affaires suisses. Quel sera donc l'impact de ce vote sur les rentrées financières de l'Etat helvétique ? Pour exemple, les musulmans apporte annuellement à Genève 164 milliards d'euros, soit 1/10 de ses revenus touristiques. Il faudra également tenir compte des décisions de l'ONU et de la Cour européenne des droits de l'homme qui risquent fort d'être en porte à faux avec les résultats du référendum. Dans ce grand vacarme et toute la polémique qui entoure le vote, l'UDC préfère s'enfermer dans un mutisme digne du secret des banques… suisses.