Dans une conférence de presse animée, hier, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) en grève cyclique depuis deux semaines, a décidé de prendre en charge la vaccination contre la grippe A/H1N1 lors de la réception des vaccins. «Quelles que soient nos revendications, nous nous mobiliserons ensemble pour la réussite du plan d'action de lutte contre cette grippe», a affirmé Lyès Merabet, président du SNPSP. A propos de la grève déclenchée il y deux semaines et qui se poursuivra les lundi, mardi et mercredi, elle est motivée, selon le Dr Merabet, par la non-satisfaction des revendications des praticiens malgré une première réunion de conciliation. Celle-ci a eu lieu jeudi passé en présence des représentants du ministère du Travail, de la fonction publique, du secrétaire général du ministère de la Santé. Cette rencontre a été sanctionnée par un procès-verbal en attendant une mouture finalisée. Toutefois, le SNPSP persiste à poursuivre la grève du fait que le statut du personnel a été élaboré sans consultation des syndicats autonomes. «L'avant-projet du statut du personnel a été validé au conseil du gouvernement et il est à la signature au niveau de la fonction publique», a précisé le président du SNPSP. «Le ministère de la Santé nous a mis devant le fait accompli puisque ce statut ne reflète pas nos préoccupations», soutient M. Merabet. Idem pour le régime indemnitaire, c'est toujours le statu quo d'après le conférencier. Mais le ministère de la Santé a pris, selon lui, l'engagement d'installer dans les meilleurs délais une commission mixte (syndicat-ministère de la Santé) pour étudier ce régime et dont les incidences financières auront un effet rétroactif depuis le premier janvier 2008. Les autres problèmes traités lors de cette réunion sont, entre autres, l'application du décret ministériel qui stipule que les jours ouvrables sont du dimanche à jeudi alors que les médecins travaillent le samedi. Sur ce sujet, «le ministère de la Santé ne propose aucune solution». Toutefois, un petit bémol pour le SNPSP : «le ministère de la Santé a admis que les syndicats autonomes doivent être considérés comme partenaires sociaux à part entière et doivent donc participer à la tripartite.»