Elle a, par ailleurs, exprimé son «grand regret» sur le fait que les Etats-Unis ne soient pas partie de la Cour pénale internationale (CPI). La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, qui a entamé mercredi sa tournée de 11 jours en Afrique, évoque les problèmes de gouvernance, de la corruption et des droits de l'homme. Elle a, par ailleurs, exprimé son «grand regret» sur le fait que les Etats-Unis ne soient pas partie de la Cour pénale internationale (CPI). «L'avenir de l'Afrique appartient aux Africains», disait le président américain Barack Obama en juillet dans un discours phare prononcé à Accra, au Ghana. «Oui, mais l'avenir passe aussi par l'adoption de pratiques de bonne gouvernance», reprend sa secrétaire d'Etat. «Le progrès (en Afrique) dépendra de la bonne gouvernance et de l'adhésion à l'Etat de droit, conditions essentielles pour créer un climat positif et prévisible pour les investissements et une croissance économique globale», a-elle déclaré mercredi à l'ouverture d'une conférence ministérielle du Programme américain sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa), à Nairobi, au Kenya. Elle a appelé les gouvernants africains à «rejeter la corruption, appliquer l'Etat de droit et obtenir des résultats pour leurs peuples». «Il ne s'agit pas simplement de bonne gouvernance, il s'agit également d'affaires», poursuit-elle. «Les investisseurs ne seront pas attirés par des Etats où la criminalité et les violences ou la corruption entachent chaque transaction ou décision», a souligné Mme Clinton en présence du président kenyan Mwai Kibaki et de son Premier ministre Raila Odinga. «Sur le terrain de la bonne gouvernance et du développement, les pays africains peuvent compter sur le soutien complet de l'administration américaine», a assuré le président américain dans un message enregistré diffusé aux participants à la conférence. «Seuls les Africains peuvent déverrouiller le potentiel de l'Afrique», a ajouté M. Obama, avant de lancer : «à tous les Africains qui cherchent un avenir d'espoir, sachez ceci : vous avez un partenaire et un ami aux Etats-Unis». Le lendemain, Mme Clinton a rencontré le président somalien Sharif Sheikh Ahmed pour qui elle a offert un soutien très fort et une promesse de faire passer l'aide militaire de 40 à 80 millions de dollars avec un appui humanitaire et sanitaire. Elle a également mis en garde l'Erythrée pour ses ingérences dans le conflit somalien. Hillary Clinton s'est en suite rendue en Afrique du Sud, la première puissance économique du continent avec qui les Etats-Unis cherchent à relancer les relations houleuses sous l'administration Bush. Sur le plan régional, Mme Clinton a exhorté Pretoria à user de son influence au Zimbabwe. Le nouveau président sud-africain Jacob Zuma-qui préside la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC)-est plus dur que son prédécesseur Thabo Mbeki vis-à-vis du Zimbabwe, mais Washington attend encore davantage. «Nous travaillons ensemble pour que se réalise la vision d'un Zimbabwe prospère, libre et démocratique», a indiqué Mme Clinton à l'issue d'un entretien avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane. Dans sa tournée, Mme Clinton se rendra aussi au Nigeria et dans trois pays marqués par des conflits récents-Angola, République démocratique du Congo et Liberia-pour achever sa tournée par une visite au Cap-Vert.