La campagne de vaccination contre la grippe A commencera dans 10 jours. C'est ce que nous a affirmé, hier, Slim Belkacem, directeur de la communication au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Le premier lot des 900.000 doses de vaccins, sous appellation Apranax, importés du Québec, du Laboratoire Glaxo Smith Kline (GSK) réceptionné hier sera soumis à un contrôle au niveau l'Institut Pasteur » et d'ajouter que « ce n'est pas quelque chose de nouveau, mais selon le protocole, tout médicament importé doit subir des analyses pendant 10 jours pour permettre son utilisation ». Ces vaccins contiennent-ils des adjuvants qui sont souvent à l'origine des effets secondaires ? Selon M. Belkacem, le vaccin importé par notre pays « est, pour le moment, le seul vaccin qualifié de très efficace par l'Organisation mondiale de la Santé ». M. Belkacem affirme également que dans la réglementation algérienne, « on ne peut pas acheter un médicament qui n'est pas commercialisé dans son pays d'origine ». Concernant les effets indésirables qui pourraient être induits par ce vaccin, M. Belkacem a affirmé que « tout vaccin a des effets secondaires ». Mais, comparativement à la maladie, « les effets indésirables sont minimes », a-t-il fait savoir. Du côté de l'Institut Pasteur, le docteur Tifoura a déclaré que l'Institut Pasteur ne peut se prononcer pour le moment sur ces substances qui aident l'accomplissement du processus du vaccin (les adjuvants) car, « nous sommes en train d'attendre le protocole pour entamer les analyses », a-t-elle affirmé. Sur sa lancée, Dr Tifoura a affirme que l'Institut Pasteur suit avec intérêt l'évolution de la polémique concernant les adjuvants dans les vaccins en Europe. Elle a déclaré que « des affections neurologiques font partie des catégories d'effets indésirables causés par les adjuvants ». Pour ce qui est de l'analyse du vaccin, la médecin de l'Institut Pasteur a affirmé que «c'est une analyse de nature de filtrage dans le but d'analyser les particules du vaccin». Comme partout dans le monde, la campagne de vaccination concernera en premier lieu des catégories spécifiques. En ce qui concerne les personnes prioritaires, ce sont d'abord le personnel du corps médical ainsi que toutes les instances officielles impliquées dans cette campagne, puis les personnes atteintes de maladies chroniques, les enfants, les femmes enceintes et les personnes qui ont des contacts directs avec la population, comme les douaniers, les forces de sécurité et les agents de la protection civile. Suivra alors la généralisation de la vaccination au profit de la population. Le directeur de la communication du ministère de la Santé a tenu également à tranquilliser la population. « Il y aura d'autres arrivages dans un avenir proche. L'opération vaccination va s'étendre dans tous les centres de vaccination à travers le territoire national », a-t-il précisé. En attendant la généralisation du vaccin, il a appelé la population à respecter certaines règles d'hygiène pour réduire les risques de transmission du virus de la grippe A : le lavage régulier et fréquent des mains, au savon liquide de préférence plusieurs fois par jour, notamment avant chaque repas et l'utilisation des mouchoirs jetables pour se moucher, éternuer ou tousser.