La campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) commencera aujourd'hui. C'est ce qu'a affirmé hier M. Slim Belkessam, chargé de la communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à l'issue du briefing quotidien sur la situation épidémiologique de la grippe A, tenu à Alger. La libération du vaccin contre le virus pandémique A(H1N1), en cours d'analyse dans les laboratoires, se fera «incessamment», ce qui permettra de lancer la campagne de vaccination, a-t-il annoncé. Et de rappeler, dans ce contexte, que l'Algérie interdit de mettre sur le marché des produits pharmaceutiques sans autorisation ou ne bénéficiant pas de certificat de conformité délivré par l'autorité sanitaire nationale. Les lots de vaccins réceptionnés sont en phase d'analyse et de contrôle au niveau de l'Institut Pasteur d'Algérie, du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et du Centre national de toxicologie. Ainsi, selon M. Belkessam, chaque lot fait objet d'un contrôle avant qu'il soit libéré, avec un certificat de conformité, pour sa mise sur le marché. Il a également rappelé que la vaccination contre la grippe porcine, gratuite mais pas obligatoire, est fortement recommandée. Elle doit être lancée une fois le certificat de conformité délivré. La première phase de vaccination concernera le personnel de santé des secteurs public, parapublic et privé dans une période allant de 7 à 10 jours. Elle ciblera ensuite les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescente âgés de plus de six mois à 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. Cette campagne s'étalera, selon, M. Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, sur 5 mois. Et d'ajouter : «Le pic de cette pandémie est attendu pour le début de janvier 2010.» Pour ce qui est de l'indisponibilité du médicament anti-viral «Oseltamivir» au niveau des officines et des structures de santé publiques, M. Belkessam a fait savoir que cela est dû à un dysfonctionnement au sein des pharmacies des hôpitaux. Car, dira-t-il, «tous les hôpitaux ont des stocks suffisants pour faire face à cette pandémie». Pour assurer la réussite de la vaccination, plus de 8 800 centres vaccinateurs sont mobilisés à l'échelle nationale. Des équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs peuvent être réquisitionnés en cas de besoin. L'équipe vaccinatrice se compose d'un médecin, de plusieurs agents vaccinateurs selon l'importance de la population à vacciner et d'un agent administrateur. Un examen médical sera effectué avant l'acte vaccinal et les personnes vaccinées seront gardées en observation pendant trente minutes. A noter que le dernier bilan sur la situation épidémiologique de cette grippe, arrêté à samedi soir par le ministère, révèle que trois nouveaux décès liés à la grippe A(H1N1) ont été enregistrés, ce qui porte à 42 le nombre de décès, et que sur les 70 à 80 000 cas suspects, 687 ont été confirmés. N. B.