Le Groupe ACCOR et Société Générale d'Algérie s'associent auprès des associations Aids Algérie et El Hayat dans leur lutte contre le Sida. Dans une conférence de presse animée hier à Alger, les deux entités économiques se sont engagées à se mettre à l'écoute des personnes atteintes du VIH/Sida, sensibiliser leurs employés et éventuellement financer les actions de lutte contre ce fléau. La Société Générale a mis des mécanismes pour lutter contre le Sida. Son représentant, Yacine Benahmed, a expliqué qu'il s'agit «de transmettre la bonne information aux collaborateurs de l'organisme financier, de faciliter l'accès au dépistage et aux soins et de lutter contre toute forme de discrimination». Pour ce qui est de la prise en charge des personnes atteintes de VIH/Sida, la Société Générale propose depuis 2008 une couverture médicale supplémentaire avec un financement qui tourne autour de 75 %. De son côté, le Groupe Accor, spécialié dans l'hôtellerie, a réalisé un film sur le paludisme et le Sida qu'il projette de diffuser dans ses hôtels en 2010 «afin de sensibiliser ses collaborateurs et ses clients sur cette pandémie», explique Mahrez Belaribi, responsable de la communication du groupe Accor. L'engagement de ces partenaires dans la lutte contre le Sida s'inscrit au moment où notre pays renforce ses efforts dans le cadre de l'universalité de l'accès à la prévention, au traitement et aux soins. Pour M. Zeddam, de l'association Aids Algérie, «la vigilance reste de mise». Dans cette perspective, l'Association Aids Algérie a lancé depuis six mois un programme de sensibilisation au profit des universités. Comme elle tend à renouveler ses actions auprès des jeunes supporteurs des Verts en prévision de la Coupe d'Afrique et du Mondial en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports. D'après les paramètres de l'OMS, l'Algérie compterait quelque 29 000 séropositifs en 2020. Une probabilité que confirme la Directrice de la prévention du ministère de la Santé qui affirme que «les cas de Sida confirmés nécessitant un traitement reçoivent gratuitement les médicaments». L'évolution et l'amélioration des conditions de prise en charge des malades du Sida ont été également relevées par le Pr Mehdi. Selon lui, «depuis 1986, l'Algérie s'est dotée de plusieurs centres notamment, à Annaba, Oran, Tamanrasset, Constantine épargnant les longs déplacements aux malades et assurant une meilleure prise en charge sur les lieux de leurs résidences».