Le premier quota du ciment importé et écoulé sur le marché, les 400 mille tonnes, est loin d'être suffisant pour pallier le manque enregistré, estime Ahmed Bengaoud, président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), joint hier par téléphone. «D'autant plus que l'usine de cimenterie de Meftah est actuellement à l'arrêt», affirme-t-il. En effet, selon une source de l'usine de la cimenterie de Meftah, la production est à l'arrêt pour des raisons techniques. Cela dit, ajoute la source, cet arrêt technique est temporaire, et ne durera pas dans le temps. Ce sont de simples pannes techniques qui arrivent de temps à autre.» Annoncé au début à 300 DA, le prix du sac de ciment importé connaît, depuis quelque temps, une certaine hausse. «La cimenterie de Meftah étant à l'arrêt, les prix du ciment sont perturbés. Le sac du ciment local est à 320 DA tandis que celui du ciment importé a augmenté de 25%. Actuellement, son prix se situe entre 350 et 360 DA», explique le président de l'UGEA. «Nous sommes revenus à la case de départ. Le ciment manque et les prix augmentent à cause du déséquilibre entre l'offre et la demande», ajoute-t-il. En conséquence, les demandeurs de ciment se rabattent sur le marché noir. «Mais là encore, les prix ont augmenté. Un sac de ciment est vendu à 650 DA ! L'arrêt de la cimenterie de Meftah est un grand problème qu'il faut régler au plus vite», estime-t-il en affirmant que si la production du ciment était mieux gérée en Algérie, on n'aurait pas eu besoin d'importer. «L'Algérie a les moyens de produire du ciment local et en quantité suffisante pour alimenter le marché. Mais hélas, ce secteur n'est pas bien géré», estime-t-il en annonçant l'arrivée, dans une semaine, d'un autre quota de ciment importé pour compléter le un million de tonnes prévu. Par ailleurs, le président de l'UGEA fait savoir que le sable fait également l'objet d'une grande problématique. Le prix d'un mètre cube de sable a atteint les 3000 DA alors qu'il était au mois de septembre à 2500 DA. «Les sablières ont besoin d'autorisation pour puiser le sable au niveau des oueds. Mais une fois le délai écoulé, les sablières doivent renouveler leur autorisation. Ce qui prend du temps. En attendant l'autorisation, les sablières sont à l'arrêt, ce qui fait baisser la production du sable et du coup, augmenter les prix», explique-t-il.