Photo : Slimene SA. Une fois l'étape des primaires franchie, les partis politiques concernés par le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation sensibilisent plus que jamais les élus locaux, surtout que le compte à rebours a d'ores et déjà commencé. Comme des ruches, les directions nationales des partis en lice s'activent en investissant le terrain. Au FLN, on estime qu'en prévision du renouvellement des membres du Sénat, «nos cadres sont sensibilisés et mobilisés». Saïd Bouhadja, chargé de communication du parti le plus représenté au sein des assemblées élues, affirme que le travail de sensibilisation et de mobilisation n'a jamais été rompu, mais il l'est beaucoup plus ces derniers jours, en raison, notamment, de l'importance que revêtent les prochaines élections sénatoriales, prévues pour le 29 de ce mois. Il souligne qu'en plus des contacts quasi-quotidiens entretenus entre les élus locaux et la direction nationale de leur parti, «le secrétaire général de l'instance exécutive Abdelaziz Belkhadem, est en contact permanent avec d'autres partis pour d'éventuelles alliances». Par ailleurs, Bouhadja affirme la présence de candidats dans toutes les wilayas du pays. Le Rassemblement national démocratique (RND) n'est pas en marge de ce bouillonnement qui précède pareille échéance électorale. En effet, conscient que la force d'un parti ne se mesure qu'à l'aune de sa présence au sein des assemblées élues, la formation d'Ahmed Ouyahia part à la rencontre de ses élus locaux qui devront constituer le fer de lance lors du prochain renouvellement des membres du Sénat. Miloud Chorfi, responsable de la communication au sein de cette formation politique, indique que la direction nationale du parti a donné des consignes fermes que chaque wilaya doit appliquer en vue d'instaurer un contact permanent avec les élus locaux, ces derniers appelés à soutenir et voter au bénéfice de «nos candidats, présents dans toutes les wilayas». Même son de cloche chez le Front national algérien (FNA), qui compte créer la surprise à l'occasion de ce renouvellement partiel des membres du Sénat. Salah Kameche, membre du bureau national du parti, affirme, avec une note d'optimisme, que le parti aura tout au moins six sièges. Pour les gagner justement, la direction du parti s'est entièrement investie sur le terrain. Ainsi, elle pourra mobiliser davantage l'ensemble des élus locaux. C'est dans ce contexte, précise-t-il, que le premier responsable du parti, Moussa Touati, est en tournée à travers onze wilayas. Par ailleurs, notre interlocuteur note qu'en raison du travail accompli par notre parti, des «élus issus d'autres formations politiques nous font part de leur intention de voter au profit de nos candidats». Du côté du Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a passé l'épreuve des primaires sans coup férir, l'heure est à la mobilisation des troupes. Normal puisque cette formation, qui a connu quelques turbulences il y a quelques mois, est présente dans toutes les wilayas qu'elle compte représenter au sénat. M. Abdelaoui, chargé des élus locaux au sein de cette formation, estime que «nos élus ont été sensibilisés bien avant le déroulement des primaires en vue de voter pour les candidats du Mouvement». Ils le seront encore davantage à mesure que la date du vote s'approche. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a présenté deux candidats sans passer par les primaires, alors que le Parti des travailleurs (PT) n'a pas présenté de candidats pour la simple raison qu'il ne désire pas rejoindre la Chambre haute.