Les aveux de la Française, accusée d'espionnage, a laissé sans voix le Quai d'Orsay qui n'a fait aucun commentaire sur le procès jugé «fantaisiste» par le président Nicolas Sarkozy. «J'ai écrit un rapport d'une page et je l'ai remis au patron de l'Institut français de recherche en Iran qui appartient au service culturel de l'ambassade en France», a déclaré la jeune étudiante Clotilde Reiss. Les aveux de la Française, accusée d'espionnage, a laissé sans voix le Quai d'Orsay qui n'a fait aucun commentaire sur le procès jugé «fantaisiste» par le président Nicolas Sarkozy. Et, pour cause : arrêtée le 1er juillet, elle est reconnue coupable d'espionnage pour avoir pris des photos avec son portable à Ispahan. «Selon les décisions prises qui nous ont été signifiées, précisera-t-elle, si des affrontements se dérouleraient devant le service culturel et si une personne voulait se réfugier à l'intérieur de l'ambassade, nous devons lui donner refuge». Le procès des manifestants et de l'élite dirigeant du mouvement contestataire censée conduire «la révolution de velours, comparable au fameux printemps de Prague, a levé un voile opaque sur le mode d'ingérence des puissances occidentales régulièrement pointées du doigt par Téhéran. Au banc des accusés, une dizaine de dirigeants et de journalistes iraniens, issus du «front de participation» de l'ancien président Khatami, tente de faire amende honorable. Selon l'agence Fars, il semble que «les anciens vice-présidents Mohammad Ali Abtahi et Mohsen Safaï-Harahani, l'ex-ministre des Industries Bezhad Nabavi, l'ancien vice-ministre de l'Intérieur Mostefa Tajzadeh et le journaliste irano-canadien Naziar Bahari ont reconnu que la question de fraude dans l'élection iranienne était sans fondement». Ce qui donne libre cours à la thèse du complot et éclaire d'un jour nouveau la face occulte des faiseurs de chaos qui rêvent de plier l'échine à un pays qui incarne la volonté de résistance dans la région. Tour à tour, la grande fabrique de l'espionnage à vaste échelle aligne les succursales du renseignement à grand renfort d'agents opérationnels. Tels l'employé iranien à l'ambassade de Grande-Bretagne, Hossein Rassam, poursuivi pour les «actions portant atteinte à la sécurité nationale» et néanmoins jugé par Londres «totalement inacceptable» (Sic !), au même titre que 8 autres employés de l'ambassade britannique aujourd'hui relâchés. Au cours du procès, le journaliste Bahari, venu couvrir l'élection pour le compte de Newsweek, a pourtant reconnu avoir reçu des fonds de la Channel britannique pour transmettre des images des troubles. L'histoire interlope de l'Occident en Iran ne s'arrête pas à ce stade de la guerre sale et immorale. Le cas patent des 3 touristes en «randonnée» laisse pantois. Ils ont franchi illégalement le territoire iranien, en effectuant au moment des troubles le long périple Syrie-Turquie-Kurdistan irakien pour se retrouver en Iran sans le savoir. Ces 3 Américains détenus se trouvent être tous juifs et journalistes à l'image de Joshua Fattel, chercheur dans le centre américain juif Yeshiva de Flatbush et travaillant pour le compte du magazine juif «The jewish week». Les filières de la déstabilisation à visage désormais ouvert ne laisse plus aucun doute sur les motivations réelles de l'ingérence occidentale planifiée de longue date.