Photo: Fouad S. A mesure que la date des élections sénatoriales pointe à l'horizon, la scène politique connaît une effervescence. Et pour cause, les partis politiques concernés par le renouvellement partiel de la composante du Conseil de la nation concluent dès à présent des accords politiques. C'est le cas notamment du Parti des travailleurs et du Rassemblement national démocratique qui scellent, pour la première fois, un accord politique. Miloud Chorfi, responsable de communication du parti d'Ahmed Ouyahia, estime que cet accord, premier du genre, n'a rien de conjoncturel. En soulignant qu'il devra durer dans le temps, il dira que l'accord conclu avec le PT « n'est pas un accord conjoncturel et ne concerne pas uniquement les prochaines élections sénatoriales, mais un ensemble de questions d'actualité nationale ». Cela étant, Louisa Hanoune, qui a fait part depuis quelques mois déjà de son intention de conclure des accords politiques avec certains partis en prévision du prochain rendez-vous électoral, a opté finalement pour la formation du Premier ministre. C'est naturellement que la pasionaria du PT accordera, le moment du renouvellement partiel des membres du sénat venu, les voix de ses élus locaux aux candidats de la deuxième force sur l'échiquier politique nationale. Par ailleurs, dans un communiqué commun rendu public par les deux formations politiques, les signataires, qui se félicitent des résultats obtenus à l'issue de cette rencontre, «ont conclu un accord politique sur un ensemble de questions relatives à l'actualité qui prévaut sur la scène nationale ». L'accord en question, poursuit le document, a permis aux deux partis d'évoquer le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, prévu le 29 du mois en cours. Le Parti des travailleurs, qui ne participera pas à cette course électorale, a fait part aux responsables de la deuxième force politique nationale, lors de cette rencontre, de la disponibilité de ses élus locaux à voter au profit des candidats du RND, « à condition que ceux-ci, une fois élus, défendent « la souveraineté nationale et les intérêts du pays dans différents secteurs ». Chose que compte faire le RND puisqu'il a réitéré « sa détermination à militer pour la même ligne politique, dont les libertés individuelles et collectives ainsi que la liberté d'expression ».