La situation est plus que dramatique pour le devenir de la biosphère. En effet, alors que le réchauffement climatique menace de détruire la planète Bleue, les pays du monde entier peinent à trouver un terrain d'entente pour surpasser leurs divergences. Les premiers désaccords ont commencé dès que certains pays industrialisés ont proposé une taxe sur le carbone. Cette proposition, qui a suscité une véritable polémique, s'est heurtée à un refus catégorique des producteurs de pétrole. Le Groupe Afrique, à sa tête l'Algérie, a menacé, lundi, de ne pas assister à la séance plénière de la conférence sur le climat, et a réaffirmé que le protocole de Kyoto, dont les engagements prendront fin début 2013, est fonctionnel et a donné ses premiers résultats, refusant ainsi que ce protocole soit «tué», parce qu'il signifie la mort de l'Afrique. Pour sa part, «l'usine du Monde», à savoir la Chine, a renouvelé son attachement au protocole de Kyoto. Elle a également demandé «la garantie d'un soutien financier aux pays en développement par les pays industrialisés», qui, selon Yu Qingtai, représentant spécial du ministère des Affaires étrangères pour le climat, «n'est pas un acte de charité». Outre ces déclarations, la Chine qui a proposé de réduire de 40 à 45% son intensité carbone d'ici 2020, s'est heurtée aux Etats-Unis. Les premiers pollueurs de la planète se rejettent les responsabilités et les devoirs par rapport à la hausse du thermomètre mondial. D'autre part, les Etats-Unis par le biais de leur président Barack Obama, ont proposé de réduire d'ici à 2020 les émissions de CO2 de 17% et de 42% d'ici à 2030. Or, ces réductions sont calculées par rapport à 2005, et non à 1990 qui sert de référence à tout le monde depuis Kyoto. Pour ce qui est du Vieux continent qui représente la majorité des pays industrialisés, il s'est déjà engagé à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. L'Europe a proposé d'aller jusqu'à 30% à condition que d'autres pays, comme les Etats-Unis ou la Chine, acceptent de fournir des efforts conséquents. Mais après deux semaines de discussions, les négociations ont viré au dialogue de sourds. Et pour paraphraser une militante d'une ONG, «ce sommet était bizarre, il y avait des stands partout, ça ressemblait beaucoup plus à un salon du climat, tout comme on fait un salon de l'agriculture, qu'à un processus de décision.»