Au cours d'une soirée pas tout à fait comme les autres, l'association culturelle et artistique Troisième Millénaire, a rendu samedi soir à Alger un vibrant hommage au grand homme de théâtre qui n'est autre que l'actuel directeur du Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, M'hamed Benguettaf. L'homme à la carrière époustouflate et dont la vie fut entièrement dévouée au seul service du quatrième art. En présence d'une foule nombreuse et entouré de ses vieux compagnons des planches, (Saïd Hilmi, Mohamed Adjaïmi, Bahia Rachedi, Mustapha Preur…), Benguettaf qui n'est pas un adepte des feux de la rampe, aura ainsi vécu un moment intense en émotions accentué par la prestation de la brillante comédienne Nesrine Belhadj, qui a joué pour l'occasion Fatma, le fameux monologue de Benguettaf, rendu célèbre, on s'en souvient, par Sonia. La même Nesrine Belhadj qui est revenue quelques instants plus tard pour s'épancher en reconnaissance à son « maître » Benguettaf, chez qui, assure-t-elle, elle a appris beaucoup de choses sur le théâtre. Pour sa part, l'association de musique andalouse Al Jazira, sous l'égide de son chef d'orchestre, l'incontournable Bachir Mazouni, a animé plusieurs compositions musicales, donnant le la à ce vibrant hommage pour un artiste vraiment exceptionnel.