196 enfants scolarisés sur un échantillon de 19529 suivant un cursus fondamental dans la capitale, souffrent d'une scoliose idiopathique (qui n'a pas de cause), selon le Pr. Houria Kassed, présidente de la Société algérienne de la médecine physique. Dans une déclaration à la presse en marge du congrès de la médecine physique et réadaptation fonctionnelle, le Pr. Kassed a souligné que l'unique enquête menée, dans ce sens en Algérie, date de 1996, a montré que sur l'échantillon étudié, "868 élèves seulement ont été suivis à l'hôpital spécialisé d'Azur-Plage, dont 220 représentaient une déformation de 2e degré et 196 souffraient d'une scoliose idiopathique. "Nous avons constaté que sur les 1.874 enfants orientés vers les médecins spécialistes, 868 seulement ont suivi le conseil", a-t-elle précisé, appelant à la réalisation de recherches approfondies à l'échelle nationale pour trouver les causes de cette scoliose idiopathique. Le professeur a expliqué, en outre, que "8,9% ont eu un traitement conservateur, c'est-à-dire sans passer par le bloc opératoire contre 2,3% de cas chirurgicaux", soulignant que sur les 89,5% cas surveillés, "beaucoup ne le sont plus actuellement à cause du changement de domicile". "Nous devons suivre l'enfant depuis le début pour éviter que sa scoliose ne s'aggrave et, pour cela, nous devons faire des dépistages et un suivi approfondi sur lui", a-t-elle dit, précisant que l'enquête qu'elle a mené" a duré trois mois, alors que le suivi des patients s'est étalé sur deux ans. Elle a déploré, par ailleurs, l'absence de travail d'équipe des services spécialisés, ainsi que des équipements pour faire face à cette maladie.