Moins de peine pour les personnes qui souffrent de scoliose. Un nouveau programme national de lutte contre cette maladie a été mis en oeuvre par le ministère de le Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. A cet effet, M.Amar Tou a affirmé, hier, qu'«un comité de scoliose formé de professeurs et de médecins, a été créé pour l'application de ce programme». Ce comité sera présidé par le ministre ou l'un de ses représentants dont la tâche consiste à faire des propositions et des recommandations quant à l'organisation et au fonctionnement du réseau national de prise en charge de la scoliose. Les spécialistes affirment que la scoliose est diagnostiquée en particulier chez les enfants. Le dépistage chez les enfants scolarisés est l'un des axes sur lesquels repose le programme national de santé scolaire pour l'année 2007/2008. M.Nouar, professeur et médecin à l'hôpital Mustapha Bacha, a précisé que le traitement de la scoliose est opérationnel depuis 1991: «80% des cas traités étaient des enfants âgés entre 9 et 16 ans», fait-il remarquer. Dans le même ordre d'idées, le professeur Nouar a indiqué que «si la scoliose est souple, on peut la réduire même si la déformation est spectaculaire, contrairement au cas d'une scoliose raide». D'autre part, M.Nouar déplore le manque de médecins spécialisés dans le domaine. «L'implication du ministère de la Santé dans la formation des chirurgiens est nécessaire.» La responsable du service de médecine physique et de réadaptation de Douéra, Mme Kaced, a insisté, pour sa part, sur le travail collectif du comité pour obtenir de meilleurs résultats. Lors d'une récente visite médicale effectuée dans le centre du pays, il a été relevé que 2,38% des élèves examinés souffrent de scoliose. Pour cela, Mme Kaced affirme que le programme doit être appliqué rapidement tout en montrant aux présents des images «choquantes» d'enfant atteints de scoliose. S'agissant de la santé scolaire, le programme national propose entre autres, une visite médicale systématique de dépistage une fois par an pour les élèves inscrits aux écoles publiques et aux établissements privés, un suivi rigoureux des affections dépistées et la vaccination des élèves du primaire. «On n'a pas eu la chance de disposer des moyens qu'on a depuis 2007. 150 milliards ont été dépensés jusqu'à ce jour», précise le ministre en s'adressant aux directeurs des hôpitaux. Et de poursuivre: «Assumez vos responsabilités et faites le nécessaire pour que le programme avance. Le gouvernement a fait les efforts nécessaires et vous devez, vous, faire le reste.»