Avec l'ayatollah Khomeiny, Montazeri est l'un des théoriciens du wilayat-el-faqih qui accorde les pleins pouvoirs, politiques et religieux, au guide suprême. Les funérailles de l'opposant iranien, l'ayatollah Montazeri, ont tourné à une manifestation réprimée par les forces de l'ordre. Ils étaient des centaines de milliers de personnes à avoir fait le déplacement dans la ville de Qom pour assister aux funérailles de celui qui n'a guère ménagé ses critiques du régime iranien alors qu'il est l'un de ces fondateurs. Avec l'ayatollah Khomeiny, Montazeri est l'un des théoriciens du wilayat-el-faqih qui accorde les pleins pouvoirs, politiques et religieux, au guide suprême. Il était également un des rédacteurs de la Constitution iranienne et était considéré comme proche et successeur de l'ayatollah Khomeiny jusqu'à ce que la relation des hommes ne se brouille en 1985 Après la mort du guide, en 1989, l'ayatollah Khamenei prend finalement les rênes du pouvoir. Montazeri est écarté. Et, il le restera jusqu'à sa mort qui a coïncidé avec un regain de tension dans le pays. Les leaders de l'opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi ont profité de l'occasion pour appeler à une journée de «deuil public» et à une participation populaire aux obsèques du père spirituel des réformistes. En présentant ses condoléances, Moussavi a affirmé à Ahmad Montazeri, fils du défunt, que sa mort est une « grande perte pour le pays. Montazeri était un symbole pour les jeunes et savait les intéresser à la question religieuse». Karoubi, de son côté, a déclaré que «le défunt était un grand savant qui souhaitait toujours faire partager ses connaissances». Mais pour la presse officielle iranienne, le défunt a été un perturbateur après la dernière élection présidentielle. Les médias étrangers, suspendus aux informations faiblement distillés (lenteur de l'accés à Internet et perturbation du réseau de téléphonie mobile) par l'opposition, ont été interdits de couvrir l'évènement. Un important dispositif de sécurité a été déployé les deux derniers jours. Il le sera certainement le septième jour de deuil de l'ayatollah, à l'occasion de célébrations spécifiques chez les chiites, surtout quelle correspond à l'Achoura qui est pour eux une grande journée de manifestations religieuses commémorant le massacre de l'imam Hussein.