Photo : Slimene SA. « J'ai transmis les avant-projets du parti à M. Abdelaziz Bouteflika en ma qualité de secrétaire général du front par ce qu'il est président de notre formation. Le chef de l'Etat peut diriger le parti comme il peut présider son conseil national en vertu de notre statut qui dit clairement que M. Bouteflika est le président du FLN », a affirmé M. Abdelaziz Belkhadem lors de la conférence de presse qu'il a animée au terme de la réunion du conseil national qui s'est tenu pendant quatre jours à Alger. A la question de savoir quelle serait la limite entre le poste de président honorifique et président effectif de vieux parti ? Belkhadem répondra : « On ne met pas dans la gêne le président de la République. Il est président de tous les Algériens en tant que chef d'Etat. Cependant, M. Bouteflika a une sensibilité politique comme tout un chacun. On ne peut lui reprocher d'avoir été militant du FLN. C'est pour cela que son avis est important pour nous ». Une manière de répondre aux spéculations que suscite cette question sur la scène politique. Cependant, est-il question d'aboutir lors du 9e congrès à un changement à la tête du FLN ? Belkhadem réplique en toute modestie : « On va aller vers un congrès. Les militants sont libres de choisir qui ils veulent. Je suis un militant au service de mon parti et de mon pays. S'ils veulent de moi je me présenterais, s'ils ne veulent pas de moi, tant pis ! ». ACCORD RND/ PT : «JE SOUHAITE QU'IL S'AGIT SEULEMENT D'UNE ALLIANCE ÉLECTORALE » Evénement de l'heure, les sénatoriales et surtout l'accord politique conclu entre le RND et le PT. A ce propos le SG du FLN qui affirme que les partis sont souverains dans leur décision, fait savoir que le front entretient toujours de bonnes relations avec le parti de Mme Hanoune, non sans préciser qu'il avait déclaré à ce sujet qu'il espère, néanmoins, que cet accord soit « une alliance électorale seulement ». Sur un autre registre, Belkhadem confirme à l'adresse des contestataires que la circulaire disciplinaire sera appliquée à la lettre, tout en refusant de s'étaler sur les conflits toujours de mise à propos des candidatures dans trois mouhafadates, sous prétexte que cela concerne la vie interne du parti. « Certains partis naissent avec des cheveux blancs. Nous devrions aisément remporter la majorité si l'on tient compte du nombre de nos élus.» LE 9E CONGRÈS SE TIENDRA AVANT LE 31 MARS Belkhadem a affirmé par ailleurs que la décision de ne pas tenir le 9e congrès du parti à la date prévue initialement le 1er février est dû au fait que le parti « n'est pas prêt actuellement ». Certaines sous-commissions n'ont pas terminé leur travail après la mise en place de la commission nationale en juin dernier, a expliqué le secrétaire général. Après avoir souligné que le 9e congrès du parti se tiendra pour la première fois «loin de toute pression», M. Belkhadem a ajouté qu'il fallait également «élargir la sphère de participation au débat» d'où, a-t-il dit, «l'obligation pour nous de permettre aux membres dirigeants de débattre en toute sérénité» des sujets soulevés. M. Belkhadem a enfin précisé que le parti avait arrêté un délai pour la tenue du 9e congrès qui ne saurait aller au-delà du 31 mars prochain. « LE PARLEMENT ALGÉRIEN DOIT PROMULGUER UNE LOI QUI INCRIMINE LE COLONIALISME FRANÇAIS » Le SG du FLN profite de l'occasion pour demander encore une fois à la France de reconnaître ses crimes coloniaux, à présenter des excuses et à indemniser les victimes, appelant à « l'activation des textes juridiques qui criminalisent l'atteinte à notre Histoire et symboles et ce à travers la promulgation par le Parlement algérien d'une loi qui incrimine le colonialisme français ». Des milliers d'euros ne peuvent dédommager les victimes, mais les excuses de la France sont obligatoires. « ŒIL POUR ŒIL, DENT POUR DENT » S'exprimant pour la première fois sur les tristes incidents qui ont suivi le match opposant l'Algérie à l'Egypte, M. Belkhadem estime qu'il aurait fallu se limiter à un simple match de 90 minutes sans plus. Malheureusement, les choses ont pris une autre tournure. « La honte sera collée au dos de celui qui a attisé cette fitna qui a porté atteinte à une relation bien ancrée entre deux peuples », souligne-t-il avant d'estimer que les plumes ayant écrit et les voix qui se sont élevées sont « une minorité qui ne représente pas tout le peuple égyptien ». Belkhadem va plus loin pour dire: « l'Egypte qui a la prétention de se distinguer de tout le monde n'avait qu'à prouver cela dans le cadre du match que l'Algérie a remporté triomphalement ». Et d'ajouter : « Ils n'ont qu'à reconnaître que nous les avons battus. Maintenant pour ce qui est des atteintes à notre drapeau et à nos martyrs, on dit : œil pour œil dent pour dent » non sans préciser que les relations algéro-egyptiennes sont solides ».