Photo : Slimene S. A. Une tendance au sein du FLN souhaiterait que M. Abdelaziz Bouteflika devienne président de la première force politique du pays. Le chef de l'Etat, faut-il le souligner, est actuellement président d'honneur de cette formation. Cette proposition est en train de mûrir avant d'être soumise au conseil national devant se réunir au mois de décembre prochain, en perspective du 9e congrès prévue pour le premier trimestre de 2010. M. Saïd Bouhadja, chargé de communication du Front de libération nationale, contacté hier par téléphone, a confirmé que l'idée existe réellement au sein du parti, mais ne pourra être formelle qu'après consultation des hautes instances de la formation de Belkhadem. Est-il possible qu'un Chef d'Etat soit également président d'une formation politique ? Bouhadja affirme que «oui». Cela est possible dans la mesure où actuellement le programme politique du président de la République est inspiré des programmes politiques des partis de l'alliance présidentielle et notamment celui de la première force politique du pays, explique notre interlocuteur en précisant que le Président ne devra pas s'impliquer dans la gestion quotidienne du parti, mais devra chapeauter de «loin» le parti. M. Abdelaziz Belkhadem occupera toujours dans ce cas le poste de secrétaire général de l'instance exécutive du parti, précise encore M. Bouhadja qui se montre plutôt discret par rapport à cette proposition s'inscrivant dans le cadre des avant-projets à soumettre au 9e congrès. Le rôle du président de la République sera de protéger les fondements et les principes historiques de cette formation «pas comme les autres», note-t-il. Par ailleurs, le chargé de communication du FLN fait savoir à propos du groupe mené par Habibi plaidant pour le renvoi du front au «musée», pour reprendre ses propos, en soumettant la question à une conférence nationale, que la récupération du FLN n'est pas à l'ordre du jour. Selon lui, il s'agit de personnes «apolitiques n'ayant aucun lien avec la Révolution» tentant par tous les moyens de faire dans la polémique en songeant à des initiatives sans aucun fondement. Le FLN ignore ce genre d'action, dira-t-il, et continue de préparer sereinement et sans exclusion aucune son 9e congrès, ayant pour cheval de bataille cette fois-ci «de renforcer sa fonction historique». Toujours dans le cadre des préparatifs de ce congrès, notre interlocuteur explique que les sous-commissions chargées d'élaborer les textes réglementaires qui seront soumis au débat lors de ce rendez-vous, finaliseront leurs travaux le mois en cours. Ensuite la commission nationale chargée de préparer ce congrès se réunira, elle aussi, pour unifier le rapport final qui sera soumis à son tour à la base pour enrichissement et ce avant de convoquer l'instance exécutive et le conseil national devant intervenir en décembre prochain. L'élection des délégués est aussi programmée pour le même mois, fait-il savoir, en insistant sur le fait que l'ensemble des militants sont invités à enrichir les débats sans distinction aucune.