Le financement des grands projets en Algérie sera l'objet d'un séminaire de deux jours, les 11 et 12 janvier prochain à l'hôtel Aurassi. Organisée par des sociétés étrangères comme Enhanceal et le conseil français France Merystem ainsi que l'université suisse Business and Management University, en collaboration avec la Chambre de commerce algéro-suisse, la rencontre qui s'adresse aux responsables des banques et grandes entreprises, telles Sonatrach et Sonelgaz, devra se pencher sur la problématique du financement des mégaprojets d'investissement que l'Algérie connaît depuis un certain temps, à l'image de ceux de production d'électricité, de dessalement de l'eau de mer…. L'intérêt d'un tel sujet est que plusieurs pays sont confrontés aujourd'hui, eu égard à la crise internationale, à «un contexte de raréfaction des ressources» due à une chute des revenus issus du pétrole. Pour les organisateurs, cette situation d'incertitude incite les pouvoirs publics à s'assurer «une gestion rigoureuse et optimale des ressources» dans les divers secteurs des infrastructures, de l'éducation, de la santé…. Le programme quinquennal qui s'annonce pour la période 2009-2014, doté d'une enveloppe conséquente de 140 milliards de dollars, met en exergue la nécessité de cet outil pour les décideurs qui auront à découvrir les choix et méthodes d'approche dans le montage de ce qu'on appelle chez les anglo-saxons les Project Finance. Parmi les questions qui seront débattues par les experts, on peut rappeler les principes généraux et modèles de financement des projets, l'évolution du marché des prêts syndiqués, la structuration des dossiers de financement, les contrats de pools bancaires, les garanties de financement, la gestion du risque, le coût et la rentabilité… Le groupe Sonatrach, en raison de sa vocation internationale, a une expérience propre dans le domaine, il a été le premier, en Algérie, à s'intéresser aux nouveaux modes de financement internationaux, tel le projet financing. Il faut rappeler que l'Algérie avait, il y a quelques années, décidé de ne plus recourir au marché international pour le financement des grands projets en raison de ses conséquences sur son endettement externe qu'elle avait tout fait pour régler à travers un remboursement anticipé. Ainsi, des projets grandioses tel celui de l'autoroute Est-Ouest a dû être pris en charge sur les ressources propres de l'Etat. De plus, l'Algérie, en dehors du coût du crédit à l'international dispose de ressources financières suffisantes qui peuvent couvrir les besoins de financement actuels. Elle n'accepte que les financements du partenaire dans le projet et celui des organismes financiers multilatéraux qui sont à des conditions de remboursement avantageuses. Cela n'empêche pas toutefois les responsables de se mettre à jour au plan des nouveaux mécanismes, en cours dans les grands projets, à l'instar des techniques BOT (Built and Operate and Transfert) en vogue dans les unités de dessalement, les autoroutes, les ports. Outre l'expérience accumulée par les banques nationales en la matière, on saura davantage ce qui se fait au niveau des grandes banques et entreprises étrangères. Les cas de BNP avec Total Gabon, les projets de Addax Petroleum ou encore Melrose, une compagnie britannique spécialisée dans la production gazière et pétrolière….