Fin de suspense. La campagne de vaccination a officiellement débuté. Après la délivrance du certificat de conformité par les trois laboratoires spécialisés, le ministre de la Santé, M. Said Barkat, s'est fait vacciner, hier, au niveau de son département. En tendant son bras, dans une salle improvisée pour cette opération, le ministre s'est dit « très satisfait et très à l'aise» par rapport aux résultats fournis par les laboratoires. Ainsi, il a rassuré la population que l'Arepanrix, le vaccin utilisé en Algérie contre le virus est « efficace », assurant que ce médicament est reconnu par l'Organisation mondiale de la santé, homologué par les autorités sanitaires canadiennes et validé par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques. Le Dr Abdeslam Chakou, secrétaire général du ministère de la Santé et le représentant du laboratoire GSK, le Dr Ait Djaniten, se sont fait également vacciner. M. Barkat a affirmé, lors d'un point de presse, que «les 1 310 000 doses importées auprès du laboratoire Glaxo Smith Kline (GSK) ont coûté quelque 90 millions de dollars », précisant que pour le citoyen la vaccination est gratuite. Interrogé sur la lenteur du début de l'opération de vaccination, M. Barkat a déclaré que « dès le mois de septembre, l'Algérie aurait pu commencer à vacciner, mais que la mise en œuvre du contrôle était conditionnée par l'homologation du produit», a-t-il souligné. Il a précisé également que l'Algérie a exigé, avant de réceptionner les premiers lots, un certificat de conformité du laboratoire d'origine, ajoutant : « Si nous n'avions pas eu de garanties de la part des laboratoires nationaux, nous n'aurions jamais décidé le lancement de la campagne de vaccination », et « c'est pour ça que nous sommes l'un des rares pays en Afrique à ne pas subir la contrainte des médicaments contrefaits ». Pour ce qui est de la campagne de vaccination, elle débutera aujourd'hui. La première phase de la campagne nationale de vaccination contre la grippe A/H1N1 concernera l'ensemble des personnels de santé des secteurs public, parapublic et privé. La deuxième phase concernera les femmes enceintes et commencera le 6 janvier. La vaccination est gratuite, pas obligatoire mais fortement recommandée. Concernant la vaccination des écoliers, le Pr Mesbah a déclaré que « la vaccination concernant les enfants scolarisés se fera en milieu scolaire avec les équipes de vaccination de santé scolaire qui connaissent mieux cette population, qui savent les identifier, qui les reconnaissent par rapport à la pathologie et avec l'accord des parents ». Dans le souci d'assurer la réussite de la vaccination, plus de 8.000 centres vaccinateurs à l'échelle nationale sont mobilisés. Des équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs peuvent être réquisitionnés en cas de besoin.