Photo : Makine F. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN compte réunir au courant de la semaine les 48 mouhafedh de son parti. A l'ordre du jour de cette réunion, l'évaluation des sénatoriales. C'est ce que nous a confirmé, hier, M. Abdelhamid Si Affif, membre de la direction de la premiére force politique du pays contacté par téléphone. En fait, le parti de Belkhadem sorti vainqueur de ces joutes, a une autre mission à accomplir, à savoir l'élection des nouveaux présidents des Assemblées populaires de wilaya (APW) ayant été élus sénateurs à l'issue du renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation. Il existe cinq ou six postes vacants qu'il faudrait remplacer, nous a fait savoir M. Si Affif qui ne cache pas son « mécontentement » de voir des P/APW se présenter à ce genre d'échéances électorales, puisqu'il sera question de faire subir au parti une autre épreuve et l'engage dans une bataille électorale. Tout en affirmant qu'il est amplement satisfait des résultats des sénatoriales malgré « la multiplicité » des candidatures du FLN dans plus de 20 wilayas, notre interlocuteur ne cache pas sa crainte de revivre le scénario qui s'est produit lors des sénatoriales, notamment pour ce qui est des « alliances » ayant quelque peu perturbé le Front. Donc il va falloir « bien » se préparer à ces nouvelles élections devant intervenir juste après l'installation officielle des nouveaux sénateurs. M. Si Affif revient à l'occasion sur les « coulisses » des sénatoriales, en confirmant, arguments à l'appui, que le FLN a pu garder la majorité à la Chambre haute, malgré les « multiples problèmes » auxquels il a fait face. De quoi s'agit-il exactement ? Notre interlocuteur fait savoir que le FLN s'est vu contraint de gérer le « souci » engendré par un clan qui fait dans l'opposition. A cela s'ajoutent les problèmes « d'ingérence » des autorités locales dans les affaires internes du parti dans certaines wilayas. Il semblerait que des candidats ont été poussés à se porter candidats dans un objectif de « diviser » les voix du vieux parti et ce en plus des candidatures officielles issues des primaires. Si Affif ne s'arrête pas là et dénonce ce qu'il appelle « les alliances de dernière minute » qu'ont contractées le PT, le FNA et le MSP avec le RND. Ce qui a « fragilisé » évidemment le FLN. A titre d'exemple, il indiquera qu'au niveau de la wilaya de Sidi Bel Abbès-, le jour des élections, le FNA ayant en sa possession 60 voix et le MSP détenant 40 voix, se sont retirés au profit du RND. Sans ces « manœuvres », le FLN aurait décroché les deux tiers des sièges, assure-t-il. Ce qui explique d'ailleurs, dira-t-il, l'initiative de Belkhadem qui a ouvert le chantier de réflexion autour de divers sujets tels l'alliance présidentielle, ses objectifs et ses principes. A titre de conclusion, Si Affif affirme que « rien n'a pu détrôner le FLN » ayant aujourd'hui pour priorité de réussir en premier lieu son 9e congrès devant intervenir avant le 31 mars prochain, comme l'avait confirmé M. Belkhadem au terme du conseil national. wLa maison RND sereine M. Miloud Chorfi, porte-parole du RND, indique que le parti d'Ouyahia n'est pas concerné par ce genre d'élections puisque aucun P/APW n'a été élu sénateur. Il sera question pour ce parti de remplacer des membres de quelques assemblées et cela se fera de manière très simple, sachant que le « suivant » sur la liste électorale occupera automatiquement le poste vacant. wDeux P/APC MSP élus sénateurs Du côté du MSP, deux P/APC ont été élus sénateurs, indique M. Belkaïd Abdelaziz, président du groupe parlementaire du parti d'Aboudjerra Soltani. Il va falloir remplacer les présidents de la commune Medarouiche (Souk Ahras) et la commune Oum Tyour (El oOued) en appliquant le principe du « second » sur la liste électorale du groupe majoritaire au niveau de l'Assemblée communale.