Photo: Fouad S. Le directeur des politiques et de la prévision au ministère des Finances, M. Abdelmalek Zoubeidi, a estimé, hier, que la crise internationale qui s'est répercutée chez nous par une baisse de la demande en pétrole et donc de revenus «n'altèrera pas la dynamique de développement en Algérie», se fiant aux dotations budgétaires inscrites dans la loi de finances 2010. L'Algérie s'attend même à une croissance du PIB de l'ordre de 4,6% et hors hydrocarbures à 5,5%, ce qui est «une croissance tout à fait extraordinaire», dira-t-il. Ainsi, le budget d'équipement pour cette année (qui en principe indique la part des investissements) connaîtra une augmentation de 7% par rapport à 2009 alors que le budget de fonctionnement, lui, sera en hausse de 6,6%, une hausse liée, explique M. Zoubeidi, «aux provisions dues à l'augmentation du SMIG et des indemnités des statuts particuliers». Sans ces impératifs, «le budget de fonctionnement n'aurait augmenté que de 2,8% seulement» ajoute-t-il. De plus, 58.000 postes budgétaires sont prévus pour cette année. D'ailleurs, il en veut pour preuve la poursuite de la politique de compression des charges au niveau du gouvernement en faisant valoir que «le train de vie» augmente cette fois-ci «de 19 points contre 21 précédemment». Pour le représentant du ministère des Finances, l'année 2010 qui marque «le démarrage du plan quinquennal 2010-2014», le financement est sécurisé à travers «le Fonds de régulation des recettes qui a atteint 4000 milliards DA à fin 2009 et nos réserves de changes qui culminent à 140 milliards de dollars». Quant à savoir si l'objectif du gouvernement de réduire les importations de 5% en 2009, a été atteint, M. Zoubeidi note que le niveau des importations a été de l'ordre de «34,9 milliards de dollars à fin novembre 2009 contre 36, en 2008», ce qui dénote une certaine compression, tout en indiquant que l'effort sera poursuivi en 2010 par le biais de l'application du crédit documentaire qui fera tout de même des propositions d'allégement pilotées par un groupe de travail institué entre le ministère et le patronat.