Photo Makine F. La cueillette des figues de Barbarie bat son plein. Ce fruit multivitaminé, d'origine mexicaine, qui s'est naturalisé dans le pourtour méditerranéen envahit marchés, placettes et routes en cette période estivale. Prisée pour sa saveur, la figue grandit généralement dans les endroits du Sud exposés en permanence au soleil. Elle est cueillie au milieu de l'été à la même saison que celle des figues sèches. A raison de 5 DA la pièce ou 50 DA le kilogramme, ce fruit est actuellement accessible à la grande majorité des consommateurs. A Staouéli, un marchand de figues de Barbarie a élu domicile à côté de la placette de cette petite ville balnéaire. Son «commerce» se porte bien. Il n'éprouve en effet aucune difficulté à vendre ce fruit de terroir appelé communément «kermouss N'ssara» ou «El hendi». Les gens de passage n'hésitent pas à en consommer sur place grâce au savoir du vendeur qui découpe le fruit avec son couteau pour le séparer de la peau épineuse. D'autres préfèrent en acheter pour emporter à la maison. A Mohammadia (ex-Lavigerie), un autre vendeur ambulant. Originaire de Lakhdaria, localité réputée aussi pour la qualité de son huile d'olive et de ses figues. Pour attirer les clients, le marchand insiste sur les vertus thérapeutiques de ce fruit concernant notamment les maladies du colôn et du transit intestinal. Un autre vendeur expose au niveau du même marché son produit qui provient, dit-il, de Douéra, une autre localité au sud-ouest d'Alger. D'autres marchés couverts d'Alger sont également pourvus en figues de Barbarie, tellement la demande est de plus en plus à la hausse en ces jours de grande chaleur. A Bab el Oued, les jeunes vendeurs n'éprouvent pas, non plus, des difficultés à écouler leurs marchandises. «Tout ce qu'on ramène le matin est épuisé en fin de journée », soutient l'un d'entre eux.Sur les bords des routes et autoroutes, notamment celles reliant Alger à Tizi-Ouzou et Bouira, des automobilistes s'arrêtent à Si Mustapha, Thénia, Bordj Menaïel ou Naciria, pour négocier le prix des bidons de plastique pleins à craquer. Ceux-ci varient entre 100 et 150 DA, à la tête du client. Les uns et les autres vantent tous la qualité de leurs produits, une façon de hausser les enchères. Juteuse et parfumée, la figue de Barbarie referme, selon ce chercheur, plus de 8 grammes de glucides pour 100 g alors que la teneur en glucose se situe à hauteur de 90 %. C'est un fruit considéré comme ayant la même quantité de vitamines C que l'orange.
