Jeune, talentueux et ambitieux, Amar Hassan, lauréat palestinien de l'émission artistique « Superstar » diffusée sur la chaine libanaise « Moustaqbal », s'est confié hier à Horizons, pour sa première visite à Alger. Rappelons que cette nouvelle star qui puise son inspiration des maximes populaires et de la vie quotidienne, a enchanté dernièrement son public au festival de Djemila (Sétif) et au théâtre de plein air du Casif de Sidi Fredj. Dans ses chansons, on décèle de nombreuses influences musicales du répertoire de Wadie El Safi et de la diva de la chanson arabe Oum Koulthoum. Grâce à votre présence sur scène, votre voix puissante, accompagné de jeunes musiciens d'un véritable orchestre où dominent les cuivres et la percussion, vous avez réussi à créer une bonne ambiance à Alger. Comment avez-vous trouvé l'atmosphère lors de vos concerts à Sétif et au Casif ? Sans ambages, un public hors pair, j'étais subjugué par l'engouement du public algérien. J'étais fortement marqué par l'accueil chaleureux de l'équipe organisatrice de cette manifestation, à savoir l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Pour moi, cette initiative ne peut que rapprocher les idées, les dialectes, les valeurs et coutumes communes du monde arabe. Nous avons besoin de nous connaître davantage. Par ailleurs, j'ai énormément aimé, la prestation du rappeur algérien Lotfi Double Canon. Il est génial ! A ce sujet, nous avons entendu que vous allez vous produire avec lui en duo, qu'en est-il ? Ce n'est pas une information erronée. Je compte, effectivement avec Lotfi, enregistrer un single dans lequel je chante « Win y a Ramallah ». A vrai dire, nous l'avons déjà chanté ensemble sur scène, je dois admettre que mes musiciens ainsi que le public ont beaucoup aimé cette fusion. En tant que lauréat de l'émission « Superstar », estimez-vous que ce genre de manifestation contribue à promouvoir réellement les jeunes talents ? Pour ma part, j'estime que c'était une expérience réussie. J'ai pu obtenir, grâce à cette émission, la possibilité de nouer de nombreux contacts avec des artistes, j'ai appris à être patient, à faire des balances (répéter), mais surtout à chanter correctement…En bref ma carrière professionnelle a vu le jour. On dit que la chanson arabe souffre actuellement d'un problème concret qui est le financement, qu'en pensez-vous ? C'est exactement ce que j'ai lu à travers plusieurs journaux arabes, précisant que les pays arabes n'éprouvent pas un grand enthousiasme à investir dans le domaine de la musique ce qui transparaît dans les budgets alloués et généralement expliqués par les priorités notamment sociales. A contrario des jeunes d'aujourd'hui, Amar Hassan ne semble pas être attiré par la musique actuelle mais plutôt par la chanson engagée, est-ce vrai ? Je suis mélomane, j'écoute tous les styles de musique. Pour moi, chanter est comme un voyage effectué au fond de l'âme où je ne cesse de me découvrir. J'avoue toutefois avoir un penchant pour les anciennes musiques, la musique classique notamment. Cette dernière m'apporte des moments de plaisir mais beaucoup plus de sérénité et de détente. Vous êtes de nationalité palestinienne, pourquoi l'ensemble de vos chansons sont interprétées en égyptien ou en libanais ? Il est vrai que je suis Palestinien mais chanter dans nombreuses variantes linguistiques ne veut absolument pas dire que je me détache de ma nationalité, de mon pays, de mes origines, bien au contraire, cela renforce la diversité artistique. En matière d'albums, y a-t-il du nouveau ? Après avoir sorti dernièrement l'album « Houlm K'bir », (un grand rêve) produit par Rotana, je compte récidiver avec un deuxième opus qui sortira après la fête de l'Aïd, par l'agence de production « Music boss ». Ce nouvel album regroupe dix chansons composées dans des sonorités égyptiennes et libanaises. Comme je suis un fervent fan du raï, je compte, probablement effectuer un duo avec le King Khaled.