En Angola, les verts seront à leur quatorzième présence en coupe d'Afrique. L'Algérie a pris part à l'événement continental treize fois auparavant. La compétition qui réuni les nations du continent noir a été créée un an avant sa première édition. C'était en juin 1956 lors du troisième congrès de la FIFA à Lisbonne, où la création de la CAF a eu lieu. Celui qui a proposé l'idée est l'Egyptien Abdelaziz Abdellah Salem. Il s'est retiré du congrès en raison de l'hésitation des responsables de la FIFA de donner leur OK pour le coup d'envoi de la CAN. Quelques mois après, la CAN aura sa place parmi les manifestations footballistiques de la planète. La première édition aura lieu au Soudan en février 1957. Quatre nations, à savoir le Soudan, l'Égypte, l'Éthiopie et l'Afrique du Sud. Cette dernière s'est retirée en fin de compte de l'édition, car on lui a refusé l'idée d'envoyer une équipe multiraciale. On lui a exigé soit une sélection composée uniquement de noirs, où de blancs. Les Pharaons remportent le sacre, en prenant le meilleur sur l'Éthiopie (4/0). Pour ce qui est des participations algériennes, la première fut en 1968 en Éthiopie où a eu lieu la sixième édition. Figurant dans le groupe A en compagnie du pays hôte l'Éthiopie, l'Ouganda et la Côte d'Ivoire, les Algériens ont quitté prématurément l'arène verte. Deux défaites face aux éthiopiens (1/3) et les Ivoiriens (0/3) contre un seul succès face à l'Ouganda (4/0) avec un triplet de Hassan Lalmas. Ce dernier désigné meilleur joueur du tournoi. Pour revoir l'EN en coupe d'Afrique, il a fallu attendre douze ans. C'était en 1980 au Nigeria lors de la douzième édition. LES ANNÉES 80 : LE TEMPS DES PERFORMANCES À Ibadan, l'Algérie a dominé son groupe avec deux succès contre le Maroc (1/0), la Guinée (3/2) et un match nul face au Ghana (0/0). Au carré d'or, les coéquipiers du regretté Benmiloudi ont écarté de leur chemin l'Égypte. Mené au score par (2/0), Assad et consorts ont pu remettre les pendules à l'heure. Ils se sont qualifiés aux tirs au but (4/2). En finale, les protégés du duo Rajkov Khalef ont perdu face au Nigeria (3/0). En 1982 en Libye, les partenaires de Zidane se sont classés quatrième, après qu'ils furent considérés comme potentiels favoris pour soulever la coupe. Au premier tour, ils se sont classés premié du groupe B, après avoir manier la Zambie (1/0), le Nigeria (2/1) et un match nu contre l'Éthiopie (0/0). Ils ont été stoppés en demi finale par le Ghana (2/3), alors qu'ils menaient à la mi-temps (2/0). En 1984 en Côte d'Ivoire, l'EN se présentera avec la même génération, renforcée avec des jeunes tels que Sadmi, Chaib. Evoluant au groupe B à Bouaké, les Fennecs se sont brillamment qualifiés au demi finale. Deux victoires contre le Malawi (3/0) et le Ghana (2/0) et un score de parité devant le Nigeria. Deux ans après en Égypte, l'Algérie a raté sa CAN, après son élimination du premier tour. La récolte a été maigre pour un mondialiste de l'époque, avec deux points cueillis face au Maroc et à la Zambie. Une défaite face au Cameroun (2/3). La coupe d'Afrique est organisée en 1988 par le Maroc. Sans Madjer, l'Algérie menée par l'entraîneur Russe Evgueni Rogov a pris son billet pour les demi-finales à l'arraché, après avoir partagé la seconde place avec la Côte d'Ivoire dans le groupe A. Une égalité parfaite au niveau des points et du goal average. Le onze national s'est neutralisé avec la Côte d'Ivoire (1/1), avant d'essuyer un court revers face au Maroc (1/0). Belloumi et ses pairs ont sauvé la mise dans la dernière journée face au Zaire, grâce au but de Ferhaoui. L'Algérie s'est qualifié après tirage au sort aux demi-finales. Retrouvant le Nigeria, la partie a été serrée. Il a fallu les tirs au but pour départager les vingt deux acteurs. La bonne opération fut l'œuvre des Nigérians sur une série de (9/8). L'EN finira troisième, en battant le Maroc dans la fatidique série des tirs au but (4/3) après la fin des débats sur un score nul (1/1). La première consécration de l'Algérie a été en 1990 dans le temple du football national le 5 juillet. L'EN a dominé de bout en bout ses adversaires, en remportant toutes ses sorties. Celles du premier tour contre le Nigeria (5/1), la Côte d'Ivoire (3/0) et l'Égypte (2/0). Retrouvant en demi finale comme obstacle le Sénégal avec un certain Jules Bocandé, les Algériens ont difficilement pris le dessus sur leurs rivaux (2/1). En finale, les hommes du Cheikh Kermali ont récidivé leurs sursauts avec un seul but signé Oudjani. 1992 : LE DÉBUT DU DÉCLIN La courbe des performances n'a cessé de diminuer depuis 1992, l'année du fiasco de Ziguinchor. Champion en titre, l'Algérie sort les mains vides avec un retour précoce au pays. Une correction face à la Côte d'Ivoire (0/3) et un semi échec face au Congo (1/1), alors qu'une victoire suffisait à l'EN pour passer au second tour. Avec l'élévation du nombre des sélections participantes, de 8 à 12 en 92, puis à 16 à partir de 1996, l'équipe nationale s'est contentée de passer le seuil du premier tour sans plus. En 1996 en Afrique du Sud, l'aventure des capés du duo Fergani et du défunt Abdelwahab s'est arrêtée en quart de finale. Il y a eu des fiascos à l'image de la CAN 1998 au Burkina Faso, où la formation à Mahdaoui était hors sujet. Un parcours négatif sur toute la ligne, avec trois défaites face à la Guinée (0/1)), au Burkina Faso (1/2) et le Cameroun (1/2). C'était la première fois dans l'histoire de l'EN où le compteur des points a été bloqué. En 2000 au Ghana et le Nigeria, les poulains de Sendjak n'ont pas pu faire mieux que les quart de finale. L'équipe qui a donné la meilleure sensation en cette période (92-2004) restera sans aucun doute celle de 2004. En Tunisie, l'EN drivée par Rabah Saâdane a été incontestablement la surprise du mondial continental. Dans la poule C, où se trouvait le Cameroun l'Égypte et le Zimbabwe, Achiou et les autres ont brillé de mille feux, malgré une préparation complètement chamboulée. Après avoir obligé le Cameroun au partage des points (1/1), les verts ont battu l'Égypte (2/1) avec un but d'anthologie d'Achiou. Face au Zimbabwe, l'Algérie a été accrochée (1/2). En quart de finale, les camarades de Belmadi tenait à une minute et demi leur ticket pour les demi finales. Ils ont sombré physiquement, en lâchant prise (1/3). Quatre ans loin de l'élite africaine, notre équipe nationale revient en Angola 2010, avec une génération remplie d'engagement dans l'espoir de renouer avec les épopées de l'âge d'or de notre football.