Photo: Fouad S. Le temps presse pour les propriétaires de véhicules retardataires qui ont attendu les dernières heures pour faire examiner leurs voitures conformément à la loi relative à l'organisation, la sécurité et la police de circulation des véhicules, chaque deux ans. Hier, devant le centre de contrôle de Birtouta situé à la limite de la RN-1, les automobilistes formaient une chaîne interminable. Ceux qui n'ont pas pu faire contrôler leurs véhicules dans la journée ont été contraints de passer la nuit devant le centre pour qu'ils soient, le lendemain, parmi les premiers. «Je suis là depuis tôt le matin et je n'ai pas pu avancer pour faire contrôler ma voiture. C'est aujourd'hui qu'expire ma feuille de contrôle », explique un homme habitant la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui ne s'est rendu compte qu'après avoir remarqué cette chaîne d'automobilistes devant le centre de contrôle. « C'est par hasard, il a fallu que je passe par cette route pour me rappeler que je dois faire contrôler ma voiture. J'imagine si, inconsciemment, j'avais continué ma route et je suis arrêté quelque part dans un barrage de gendarmes. C'est la catastrophe pour moi », avoue encore ce Bordji, tout en se félicitant d'avoir évité ce risque. Devant le centre de contrôle, plusieurs véhicules de différents âges sont parqués en file indienne. « L'opération ne concerne pas uniquement les véhicules immatriculés en 2008, mais toutes les voitures ayant subi le contrôle, il y a deux ans », a fait remarquer le technicien de ce centre de contrôle qui s'occupe de l'accueil et de l'organisation de l'opération. Selon ce dernier, le centre a un nombre de véhicules à contrôler par jour à ne pas dépasser. Pour lui, cela permet aux techniciens de bien examiner la voiture et d'identifier les défaillances. Les automobilistes attendent impatiemment parce qu'ils ne veulent pas vivre l'expérience des automobilistes qui ont été traduits devant la justice ou ceux ayant payé une amende allant de 20 000 à 50 000 DA alors que d'autres ont vu leur permis de conduire suspendu pour une durée d'une année. Pour rappel, entre 2003 et 2008, 178.000 véhicules ont été retirés définitivement de la circulation selon le dernier bilan de l'Enacta.