Le délai du contrôle technique automobile est désormais prolongé d'un mois. A la veille de l'Aïd El Adha et au seuil de la nouvelle année, les stations de contrôle technique automobile ont été envahies par les automobilistes. Ces derniers qualifiés de retardataires ont dénoncé, de leur côté, «un manque de communication» à quelques jours de la date butoir du 31 décembre dernier, telle qu'annoncée précédemment, et portant sur le contrôle obligatoire des véhicules de 5 à 9 ans d'âge. Rappelons que, pas plus tard que la semaine dernière, des files de centaines de voitures en attente ont constitué le décor des principales stations de contrôle technique disséminées sur le territoire national. Certains automobilistes n'ont pas hésité alors à passer la nuit devant les portails des stations dans l'espoir d'être parmi les premiers pour effectuer l'opération décrétée obligatoire. La majorité des propriétaires de véhicules concernés par le contrôle technique ont donc montré du doigt un manque de communication de la part des pouvoirs publics. «L'Etat communique mal», ont-ils accusé, affirmant «n'être au courant ni de la date fatidique du 31 décembre, ni de la catégorie de véhicules concernée». Ajoutant que «le problème ne s'est pourtant pas posé pour le paiement des vignettes automobile lorsque l'information a bien circulé». Mais d'aucuns ont rétorqué que ces automobilistes ont plutôt été victimes de leur comportement, d'autant que la campagne de contrôle en question avait bel et bien commencé en juillet dernier, avec un grand tapage médiatique à l'appui. D'autre part, l'on n'a pas manqué de reprocher aux pouvoirs publics une «sévérité disproportionnée» par rapport à la nature de l'infraction, ce qui aurait contribué à la cohue constatée. Le texte de loi régissant l'opération stipule, en effet, qu'en cas de non respect du délai, les contrevenants s'exposent à une amende de 1500DA, sinon à une peine d'emprisonnement allant de deux à six mois. Suite à quoi et reconnaissant un «manque de médiatisation» de la part du ministère des Transports, le directeur de la station de contrôle publique Cota, M.Mohamed Touahri, n'a pas manqué d'évoquer, le premier, la possibilité de prolonger le délai avancé initialement de10 jours, à partir du 1er janvier 2007. Enfin, et après l'étude d'une possible «prolongation de dix jours au niveau du ministère des Transports», l'on aura souvent opté, au grand soulagement de tous, pour une prolongation d'un mois supplémentaire pour faire face à cette forte affluence. Soit au 31 janvier 2007, conformément à un communiqué du ministère des Transports qui a informé «les propriétaires de véhicules particuliers immatriculés avant le 1er janvier 2001 que le délai, fixé initialement au 31 décembre 2006, pour présenter leurs véhicules au contrôle technique périodique au niveau des agences de contrôle agréés par le ministère des Transports est prorogé exceptionnellement d'un mois, soit au 31 janvier 2007». Notons que «la station Cota travaille sans relâche de 7h à 22 heures pour traiter 200 à 250 véhicules par jour». A la question «pourquoi contrôler des véhicules neufs?», M.Touahri a rétorqué que, contrairement à une idée reçue, les voitures neuves présentent parfois des défaillances non détectées par l'ingénieur des mines dont le rôle se limite à la vérification de la conformité du véhicule. Il a également fait valoir, à ce sujet, le fait qu'à l'étranger, le contrôle technique était effectué avant même l'établissement de la carte grise du véhicule neuf. Selon les statistiques de l'Enacta, 1,8 million de véhicules de 5 à 10 ans d'âge sont concernés par l'actuelle opération mais seulement 800.000 voitures ont subi le fameux contrôle. Le reste, soit un million viendra s'ajouter aux 350.000 véhicules de moins de 5 ans censés être visités dès hier, 1er janvier.