Près de 600.000 véhicules toutes catégories confondues, ont été retirés définitivement ou provisoirement de la circulation depuis le début du contrôle technique en février 2003, a annoncé hier sur les ondes de la chaîne III Abdallah Laghrib, DG de l'Etablissement national du contrôle technique automobile (Enacta). Depuis le début du dispositif en 2003, les agences de contrôle technique ont effectué dix millions de visites. 400.000 véhicules ont été soumis à des contre-visites, alors que 199.500 autres ont été retirés totalement de la circulation», précise le premier responsable de l'Enacta. Les défaillances les plus fréquemment relevées ont trait aux systèmes de freinage et de direction assistée. Selon Abdallah Laghrib, sur les 347 agences de contrôle technique agréées par le ministère des Transports, 234 sont en activité. Pour répondre aux besoins, une centaine d'agences de contrôle technique agréées seront ouvertes dans les prochains mois. Questionné sur les chaînes interminables de véhicules devant les agences de contrôle technique, il explique cette situation par le comportement de certains automobilistes -qui attendent les derniers jours- pour se présenter au contrôle technique. Sur sa lancée, il a averti que tous les propriétaires de véhicules immatriculés en 2007, à l'exception des voitures enregistrées en décembre 2007, qui ne se sont pas présentés au contrôle technique sont en infraction. Les retardataires sont passibles d'une amende de 20.000 à 50.000 DA, d'une peine d'emprisonnement d'une durée de 2 à 6 mois ainsi que d'une suspension du permis de conduire pour une durée d'une année ; son annulation en cas de récidive. Questionné sur le contrôle de complaisance, il rétorque : «Nous ne tolérons aucune complaisance». Il a révélé, à ce propos, que cinq (5) agences de contrôle technique ont été fermées et une vingtaine de contrôleurs «malhonnêtes» ont été suspendus par son établissement. «D'autres dossiers sont en cours», prévient Abdallah Laghrib. Il rappelle que le ministère a décidé au cours de cette année d'impliquer les directions de wilayas des Transports dans le contrôle des agences -pour mieux contenir ce fléau -qui est l'une des principales causes des hécatombes de la route. Interrogé sur le retrait progressif et définitif des véhicules vétustes de plus de trente ans de la circulation, une mesure annoncée mi- octobre dernier par le sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports, Tahar Messaoud Nasser, le DG de l'Enacta répond : «une réflexion est en cours pour retirer les véhicules vétustes de la circulation. La décision ne saurait d'ailleurs tarder». En effet, le ministère des Transports veut retirer progressivement, dès l'année prochaine, les véhicules vétustes de la circulation. Il est prévu de commencer dans un premier temps par les véhicules de transport et les taxis. Ensuite, cette mesure sera généralisée sur l'ensemble du parc roulant. Cette mesure vise à faire baisser le nombre des victimes sur nos routes, car il ne cesse de s'alourdir d'une année à l'autre. 4.000 personnes décèdent chaque année sur les routes en Algérie. Il est à noter que le contrôle technique rendu obligatoire par la Loi du 10 février 1987 relative à l'organisation, la sécurité et la police de circulation, est devenu effectif à partir de février 2003. Environ 1,2 million de véhicules de tourisme ont subi le contrôle technique sur un parc national estimé à 2,2 millions d'unités, tous âges confondus, entre 2003 et 2008. Les véhicules neufs sont soumis au premier contrôle technique deux ans après leur mise en circulation.