La stratégie nationale de la famille 2010-2015, élaborée par le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine, semble fin prête. Une stratégie qui traitera les différentes questions suscitant l'intérêt de la famille algérienne et définir les prérogatives en matière de prise en charge à moyen et long terme. Les grandes lignes de ce projet ont été développées par Mme Nouara Saâdia Djaâfar, lors de son passage, hier, à la Commission de l'Education, Enseignement supérieur et Affaires religieuses de l'APN. La mise en place de cette stratégie vise l'élaboration d'un programme national unifié sur la promotion de la famille qui s'adapte aux nouveaux changements et mutations et aux exigences du développement durable, explique la ministre lors de son exposé. Au côté de la promotion de la femme, l'enfance occupe toute sa part dans la stratégie en question, fera savoir Mme Djaâfar qui n'a pas manqué de saluer l'installation de la Commission interministérielle visant à juguler la déperdition scolaire, décidée lors du Conseil des ministres. Dans le même sujet, elle annonce que la stratégie prévoit le renforcement de l'enseignement dans les zones rurales et l'amélioration des conditions en la matière. La communication du ministère délégué distingue trois catégories ciblées par le plan national de la famille : les enfants de 01 à 04 ans représentant 8,5% de la population, 05 à 15 ans (19%) et les adolescents (10 à 19 ans) qui représentent, selon le ministère, 35%. Ceci sans omettre les enfants handicapés auxquels la stratégie accorde un intérêt particulier, poursuit la conférencière. Pour appuyer ses dires, elle note le taux de mortalité chez les femmes enceintes, en constante décroissance : 172 décès sur 100.000 dans les années 1980 contre 86/100.000 actuellement. Mme Djaâfar souligne que la stratégie nationale adoptée est la suite du processus enclenché en 1992 où l'Algérie avait paraphé la convention onusienne du 20 novembre 1989, consacrant les droits de l'enfant. D'après la ministre, des experts et des représentants de 20 départements ministériels et de la société civile doivent apporter leur contribution pour faire aboutir cette stratégie.