Ehud Barak conseille au mouvement palestinien «de mesurer ses actes et d'éviter des tirs contre Israël». Les responsables israéliens menacent d'intervenir militairement à Ghaza si Hamas ne contrôle pas les éléments radicaux qui activent dans la bande. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, lors du Conseil des ministres hebdomadaire de dimanche, promis de «riposter immédiatement et puissamment à tout nouveau tir de roquettes». Pour lui, la vingtaine d'obus de mortier et de roquettes (qui avaient été tirés sur l'Etat juif la semaine écoulée et qui n'ont pas causé de dégâts considérables) suffisent pour lancer une telle menace. Trois combattants palestiniens, dont un chef du Djihad islamique, ont été tués dimanche soir lors d'une frappe aérienne israélienne près de Deir el-Balah. Ehud Barak qui a présenté à ses troupes un nouveau système anti-roquette qui sera installé à la frontière de la bande au plus tard en juin prochain, conseille au mouvement palestinien «de mesurer ses actes et d'éviter des tirs contre Israël». Ces menaces qui ressemblent à celles qui ont précédé «plomb durci» semblent sérieuses. D'autant que Ghaza a récemment reçu plusieurs cadeaux d'anniversaires d'Egypte. Le premier a été la barrière souterraine en acier contre les tunnels qui étaient son seul moyen d'approvisionnement. Le deuxième est l'interdiction de passage aux convois des humanitaires. C'est-à-dire que ceux qui souhaitent briser le blocus imposé depuis trois ans aux Palestiniens ne pourront pas le faire. Le troisième est dernier, est la campagne anti-Hamas lancée par la presse et les mosquées égyptiennes après la mort d'un soldat égyptien à la frontière entre l'Egypte et Ghaza. Le porte-parole du Mouvement Hamas, Salah Baradwil, a vivement critiqué cette campagne affirmant que le policier en question a été tué par une main égyptienne. En vain. Hamas semble payer pour ses positions politiques et sa défense du peuple palestinien.