Photo : Slimene SA. Rencontré, hier, au siège du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, le directeur général de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) s'est exprimé sur la grève qui a paralysé l'entreprise durant plus d'une semaine. Tout en soulignant que la direction a toujours été à l'écoute des travailleurs, le DG a indiqué que les journées d'arrêt sont rattrapables. Les travailleurs ont décidé de suspendre leur grève. Quel commentaire faites-vous ? En effet, jeudi à dix heures, les travailleurs ont rejoint leur poste. La décision a été prise suite à la rencontre des délégués syndicaux de la wilaya d'Alger avec le secrétaire général de la Centrale syndicale. Le collectif des travailleurs a eu à discuter des résultats de cette réunion à l'issue d'une assemblée générale. Les travaux d'équipe reprendront donc normalement ce dimanche Quelles sont les conséquences de cette grève qui a duré neuf jours ? C'est vrai qu'une grève a toujours des retombées. Mais fort heureusement pour nous, nous sommes en période d'inventaire. La première quinzaine du mois de janvier est généralement consacrée à cette opération, et durant cette période l'entreprise ne connaît pas une activité très importante. Cela étant dit, il est très précoce d'évaluer les retombées économiques de cette grève car cela doit s'opérer à la fin du mouvement de protestation. C'est maintenant que nous allons le faire. Mais je peux dire que ce n'est pas vraiment important. La grève a démarré le 3 du mois et c'est à ce moment-là que nous avons commencé l'inventaire. En principe, dès dimanche, nous aurons une évaluation précise. Je peux, cependant, confirmer qu'une semaine d'arrêt peut être facilement rattrapable durant l'année. Sans aucun problème. Les travailleurs contestataires ont fortement décrié l'absence du dialogue de l'administration. Qu'en pensez-vous ? L'entreprise s'est toujours inscrite dans une démarche qui consiste à tout négocier. Les deux points qui ont fait l'objet de revendication, à savoir l'augmentation des salaires dans le cadre de la révision des conventions des branches et la retraite relèvent des décisions prises lors de la 13e tripartite. Ce qui a fait que la direction s'est retrouvée en marge de cette revendication. Nous avons toujours été présents auprès des travailleurs en vue de leur expliquer toutes les procédures et décisions qui les concernent. Le résultat étant de constituer les groupes pour le lancement des négociations des conventions de branches. Il est cependant nécessaire de savoir que nous ne pouvons pas nous prononcer maintenant sur le seuil de l'augmentation salariale car cela relève des négociations. Qu'en est-il de la revendication relative au maintien de la retraire anticipée ? Je tiens à rappeler que la SNVI a toujours dénoncé le départ de pré-retraite. Des travailleurs partent en retraite anticipée alors qu'ils ne sont âgés que de 50 ans. Ces travailleurs sont très valides. Nous avons constaté qu'ils partent généralement à la retraite pour aller travailler ailleurs dans le secteur privé. Cela représente une perte d'expérience très importante pour l'entreprise. La SNVI, à elle seule, compte près d'un millier de travailleurs qui ouvrent droit à la retraite anticipée. Imaginez que c'est tout le monde qui part en même temps. Je tiens à dire qu'il n'y a aucune raison qu'un travailleur valide ne continue pas à travailler jusqu'à l'âge de 60 ans. J'ai 62 ans et je travaille toujours.