Les praticiens de la santé publique en grève depuis presque deux mois ont observé hier des sit-in devant les sièges des Directions de la santé des 33 wilayas où ils ont une représentation à l'appel de leur syndicat, le SNPSP. « Encore une fois, nous constatons un échec de dialogue consommé entre nous et la tutelle», déclare M. Merabet qui précise que c'est aujourd'hui que le conseil national du SNPSP se réunit pour évaluer la situation dans laquelle il se trouve depuis le déclenchement de la grève ouverte depuis le 29 décembre dernier. Le ministère de la Santé, par la voix de son directeur de la communication Slim Belkessam, affirme que le taux de suivi de la grève au niveau des hôpitaux n'a atteint que les 20%. Autre syndicat mécontent, l'Union nationale des praticiens de la santé publique (UNPSP). Dans un communiqué, ce dernier a condamné le silence du comité de pilotage du ministère de la Santé chargé du dialogue et de la concertation avec les partenaires sociaux. Il s'est aussi élevé contre le retard accusé pour la promulgation des statuts particuliers et pour la mise en place d'une commission mixte pour débattre du régime indemnitaire. « Nous avons eu une réunion avec le ministre lui-même. Nous avons établi une plate- forme de revendications qui a été prise en considération par la tutelle qui nous a promis de cerner tous les problèmes avant la fin de l'année. Mais, rien n'a été fait depuis. Aucun point n'a été solutionné et cela malgré l'engagement et les directives du ministre afin de prendre nos doléances en considération et résoudre tout les problèmes que rencontre notre corporation », souligne Salah Lissami, président de l'UNPSP qui déplore le maintien de la décision de révocation des cadres syndicaux du centre hospitalo-universitaire de Annaba et cela malgré les décisions de justice rendues en leur faveur. Le conseil national du SNPSP va se réunir aujourd'hui pour évaluer la situation.