Durant les années de la révolution de libération nationale, les destinées du village ont été remises, naturellement, entre les mains des moudjahiddine, car, de ces valeureux libérateurs, nombre d'entre eux sont nés à Icheraiouène, et beaucoup parmi eux reposent aujourd'hui dans le carré des martyrs sous les oliviers. A cette époque, dira Da Mohand ben Rezki, l'organisation locale du FLN veillait scrupuleusement au lancement des premiers jalons de ce que seront les premières institutions de l'Algérie post-indépendance. Le front faisait alors office d'administration parallèle, chez qui les villageois faisaient parvenir leurs doléances, notamment celles relatives aux confits. Après l'indépendance, le comité des sages d'Icheraiouène s'érige encore comme une autorité morale, non pas au point d'endosser un rôle de substitution de l'Etat, mais à travers lui, les préoccupations des villageois ont été posées, et des solutions y ont été également proposées. En un mot, il a accompagné le début de développement et l'entame du grand chantier de l'Algérie libre et indépendante.