Photo : Lylia M. L'Union générale des travailleurs algériens compte tout mettre en œuvre pour trouver une issue à même de préserver les intérêts des travailleurs du complexe Arcelor-Mittal d'El Hadjar. Signe de bonne volonté, Sidi Saïd, secrétaire général de la centrale syndicale, a rassuré les travailleurs, à ce propos, lors de la réunion des négociations de branches, ayant regroupé les fédérations des secteurs d'activité, l'UGTA et le patronat, que « chaque problème à sa solution et que nous nous attelons à trouver des solutions à ce dossier ». Le patron de la centrale syndicale a affirmé que « le dialogue a déjà débuté de manière définitive et quotidienne avec les représentants des travailleurs en vue de trouver des solutions à leurs revendications». M. Sidi Saïd a mis l'accent sur l'importance de la conjugaison de la volonté de tous afin de résoudre les problèmes liés aux relations de travail.Par ailleurs, en grève depuis mardi dernier, les travailleurs d'Arcelor-Mittal ont observé une marche de protestation, ce jeudi, en vue de faire aboutir leurs revendications, dont la réhabilitation de la cokerie fermée le 11 octobre 2009. Présent aux côtés des travailleurs, Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d'entreprise, a affirmé que le président-directeur général d'Arcelor-Mittal de Annaba, Vincent Le Gouic, s'est engagé « officiellement à présenter un plan d'investissement global concernant la réhabilitation des installations sidérurgiques, y compris la cokerie ». Le syndicaliste a fait savoir que le premier responsable d'Arcelor-Mittal Annaba a « sollicité une réunion avec le ministère de tutelle afin de trouver une issue à cette grève ». Une annonce qui rassurera sans doute les travailleurs de la cokerie en grève. M. Kouadria a, néanmoins, précisé que la grève « se poursuivra jusqu'à l'obtention d'un accord officiel des pouvoirs publics pour accompagner les propositions d'investissement déjà présentées». Autrement dit, seule la concrétisation des propositions permettra aux travailleurs grévistes de mettre un terme à ce mouvement de protestation. Sur le plan économique, ce débrayage cause des pertes sèches à l'entreprise. Dans ce cadre, le syndicaliste a fait remarquer qu'«une journée de travail perdue coûte un million de dollars ». Dans le but d'apaiser les esprits, Amar Belkacemi, directeur général du groupe Sider, qui détient 30 % des actions d'Arcelor-Mittal, s'est déplacé sur les lieux de la manifestation et s'est engagé à accompagner le plan d'investissement global d'Arcelor-Mittal en Algérie, y compris la cokerie, et à le défendre devant les pouvoirs publics. Pour rappel, la cokerie d'El Hadjar a été mise à l'arrêt depuis octobre dernier pour dysfonctionnements, et sa réhabilitation a nécessité une expertise de trois bureaux étrangers. Ces derniers ont conclu que la réhabilitation de cette unité est impossible. Ces résultats ont amené le syndicat à entamer un mouvement de grève.