Le conflit opposant le syndicat aux responsables Arcelor-Mittal d'Al-Hadjar verra, prochainement, le bout du tunnel. C'est du moins ce qu'a laissé entendre le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, M. Abdelmadjid Sidi Saïd. Participant, hier, à Boumerdès, à la conférence animée par le la SG du Parti des Travailleurs (PT) sur la démocratie politique et la démocratie sociale, le numéro 1 de l'UGTA a, en effet, indiqué qu'une solution du conflit d'Arcelor-Mittal "sera trouvée la semaine prochaine", sans pour autant avancer d'amples détails sur la question. Ces nouvelles déclarations vont-elles rassurer les 8000 salariés de l'entreprise sidérurgique Arcelor-Mittal d'Al-Hadjar ? Il s'avère difficile de répondre à cette interrogation lorsqu'on sait que le syndicat menace d'entamer une "grève illimitée à partir du 22 août si les revendications des travailleurs ne sont pas satisfaites", dans un communiqué publié la semaine passée, même s'il s'est dit prêt à ne pas rompre le dialogue et disposé à répondre à toute sollicitation de l'employeur pour entamer des négociations. Les négociations entamées le 9 août ont repris mardi soir après l'échec d'un premier round de discussions. Les syndicats veulent négocier notamment sur les retraites, la sous-traitance, les emplois en contrats à durée déterminée. Ils se disent déterminés à s'opposer à un projet de licenciement d'ici septembre de 1.200 salariés sur les 8.000 que compte le principal complexe sidérurgique algérien. La direction d'Arcelor-Mitall affirme qu'il s'agit d'un plan de départ volontaire assorti d'une prime individuelle de 6.000 euros environ par travailleur. Les négociations sont menées au nom de la direction d'Arcelor-Mittal par Willie Smith et Laurent Mallet, deux représentants spéciaux de la direction du groupe multinational, leader mondial de la sidérurgie, qui emploie 320.000 salariés dans 61 pays. Le complexe d'Al-Hadjar, qui était propriété de l'Etat algérien, avait été racheté à 70% en octobre 2001 par l'Indien Ispat, une entreprise du groupe Mittal, avant de prendre le nom de Mittal-Steel en 2005 et d'être intégré au sein du géant multinational de l'acier après la fusion entre Mittal et le Luxembourgeois Arcelor. En décembre 2006, le patron d'Arcelor Mittal, Lakshmi Mittal, avait rencontré à Alger le président Abdelaziz Bouteflika et lui avait exposé un nouveau programme d'investissements dans la sidérurgie en Algérie.