La réalisation de la première ferme éolienne en Algérie, d'une puissance de 10 MW à Adrar, a été confiée, jeudi, au groupe français Vergnet, qui a présenté la meilleure offre, suite à un appel d'offre international lancé par le groupe Sonelgaz. Le groupe français Vergnet qui a été meilleur que son concurrent allemand MAN Ferrostaal, par rapport au coût de l'investissement et au coût du KW/heure de l'énergie produite, a été donc retenu par la Compagnie de l'engineering de l'électricité et du gaz, filiale du groupe Sonelgaz.Vergnet a proposé 3,05 milliards de dinars d'investissement et 9620 DA le kWh, contre 4,92 milliards DA et 13.283 DA pour l'allemand Ferrostaal. La future ferme éolienne d'Adrar, d'une puissance de 10 MW, sera opérationnelle en 2012, selon la CEEG. «Le choix du site résulte d'une étude sur les grandes régions de vent en Algérie » et qui a retenu ainsi Tindouf et Adrar », a expliqué le PDG de la filiale de Sonelgaz. Ce dernier a ajouté que l'énergie produite sera intégrée dans le réseau d'électricité de la wilaya d'Adrar. L'Algérie est intéressée aussi bien par l'énergie éolienne, solaire que le nucléaire. Vergnet est un groupe industriel français qui conçoit, fabrique, commercialise, installe et assure la maintenance de matériels pour la production d'énergie éolienne. Il a fourni et installé, à ce jour, plus de 500 stations éoliennes dans le monde entier, produisant chaque année plus de 150.000 MW/h d'électricité. Le groupe Vergnet, rappelons-le, créé en 1988, poursuit depuis quelques années sa croissance en développant une nouvelle génération d'éoliennes d'une puissance de 1 MW. Le groupe français, qui est coté en Bourse, depuis 2007, cible les compagnies d'électricité, qui réalisent des fermes éoliennes ainsi que les producteurs indépendants d'énergie. Plusieurs pays du bassin méditerranéen comme l'Italie, l'Egypte, le Maroc, ont décidé de se lancer dans le développement de l'énergie éolienne. Cette technique est en vogue un peu partout dans le monde, dans la Baltique, en mer du Nord, puisque en décembre dernier neuf pays de l'UE ont signé une déclaration commune visant à développer un vaste réseau d'éoliennes offshore dans la région, il s'agit, entre autres, de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suède, du Danemark, de l'Allemagne, du Luxembourg. De plus, plusieurs firmes sont en concurrence pour le développement de l'énergie éolienne à l'image de l'espagnol Iberdrola, qui a annoncé récemment avoir conclu un accord avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), pour construire des parcs d'éoliennes en Pologne et en Hongrie pour 125 millions d'euros.