Photo: Horizons. L'appel à la grève lancé par trois syndicats de chauffeurs de taxi (SNTT-UGTA, UNACT et FNACT) regroupés en intersyndicale, a été suivi hier en masse. A Alger, seuls quelques taxis pouvaient être vus hier, à la station interwilayas. D'habitude, la station du Caroubier grouille de passagers venus ou en partance vers diverses wilayas du pays. « Le taux national de suivi de 80 % est enregistré entre 9h et 10 h en cette première journée de grève. Certaines wilayas ont enregistré un taux de 95% (Khenchela) et 90% (Oran, Djelfa, Sétif, Bordj Bou Arréridj) où les transporteurs en commun ont rejoint le mouvement. Pour Alger, le taux enregistré est de l'ordre de 75%», a affirmé, hier, le vice-président de l'UNACT, Aziouez Boukerou.Dans la capitale, certains chauffeurs de taxis n'ont pas suivi la grève «pour assurer un service minimum ou parce qu'ils n'ont pas été informés ou parce qu'ils n'ont pas adhéré au mouvement», affirme le responsable de l'UNACT.C'est la première fois que ces syndicats s'entendent pour déclencher ensemble une grève nationale. Selon les chiffres avancés par l'intersyndicale, 130.000 chauffeurs de taxis ont suivi le mot d'ordre de grève, résultat de l'échec des négociations engagées avec le ministère des Transports. Les revendications des chauffeurs de taxis mentionnées dans la plate-forme adressée au ministère des Transports le 11 janvier dernier sont l'effacement des dettes, la révision du système fiscal, le gel de l'ouverture de nouvelles lignes, et la réactivation de la Commission nationale technique pour étudier les besoins des wilayas en taxis et déterminer si elles nécessitent un renforcement ou pas. Aussi, une réunion est prévue aujourd'hui à 14 h pour « préparer une autre démonstration qui sera autre en termes de mobilisation qui pourra toucher les transports en train et en bus», affirme M. Boukerou.