Cinq points essentiels, dont la réactivation de la commission nationale et de wilaya, parmi les revendications. Présentée, auparavant, en rangs épars à un niveau régional ou local, la plate-forme des revendications de la corporation nationale des chauffeurs de taxi, a été exposée hier par le bureau de coordination syndicale. Elle s'articule autour de cinq points. Trois syndicats de la corporation, militant pour le premier au sein du Syndicat national des transporteurs et de taxi (Sntt) affilié à l'Ugta, le second, l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact) et le troisième, la Fédération nationale des chauffeurs de taxi (Fnact), laquelle active au sein de l'Ugcaa, demandent instamment la réactivation de la Commission technique nationale et de wilaya, le règlement du problème des impôts dont «l'évaluation est jugée abusive», ainsi que l'institution d'un statut des exploitants de transporteurs et taxis. Assurant que la corporation est «contre la grève et qu'elle est disposée au dialogue», le bureau national de coordination a expliqué les motivations de la grève projetée à travers tout le territoire national. Le préavis de ce mouvement a été déposé le 11 janvier courant auprès des autorités concernées, conformément au droit constitutionnel. Les raisons de cette grève générale de demain et mardi, ont été expliquées hier matin lors d'une conférence de presse au niveau de la gare routière du Caroubier (Alger) où se trouve l'une des principales stations de taxis d'Alger, desservant sept wilayas de l'Ouest, 11 du Centre, 15 de l'Est ainsi que celles de Laghouat et Boussaâda pour le Sud. Outre la révision du calcul des impôts qui était au forfait trimestriel de 925 DA avant 1992 pour passer actuellement au réel, ce qui nécessite la production d'un chiffre d'affaires exact avec factures à l'appui, le second point présenté par les syndicats est relatif à l'étude des créances bancaires contractées par les taxieurs pour l'achat d'un véhicule neuf. Ces débiteurs doivent, en effet, respecter l'échéancier établi au risque de poursuites judiciaires. L'attention des autorités est attirée par ailleurs sur les activités des clandestins, avec demande qu'y soit mis un terme. Le gel de la décision (09/278), du mois de juin 2009 fait également partie des revendications. Celle-ci concerne l'ouverture des permis de place et des lignes interwilayas pour les bus et taxis. Cette décision, affirme-t-on, pénalise les chauffeurs de taxi, pères de famille, dont le véhicule est immobilisé pour une raison ou une autre (maladie, panne) et dont les permis de place sont alors attribués à des tiers. Les conférenciers ont, par ailleurs, soulevé le problème de la disponibilité des licences d'exploitation dont la location a grimpé de façon vertigineuse pour atteindre dans nombre de wilayas «8000 à 12.000 DA/an alors que le tarif officiel ne dépasse guère 800 à 1200 DA/an.» Cependant, le point focal de ces revendications, qualifiées de «légitimes», demeure la demande express de la «réactivation de la Commission technique nationale et de wilaya» qui se trouve à l'arrêt depuis son institution au début des années 2000, explique-t-on. La périodicité de ses réunions devait advenir tous les six mois ou, exceptionnellement, tous les trois mois. L'adoption d'un statut national des exploitants des transports et de taxis est, par ailleurs, fortement revendiquée. Les syndicalistes ont estimé que le texte actuel, datant de 1993, est révolu et devrait être réadapté aux nouvelles exigences. Cette rencontre collégiale avec la presse, a été diligentée par Mohamed Zernadji, président de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact), Hocine Aït Braham, coordinateur du secteur des taxis au niveau de l'Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) et Hocine Atmane, chargé des taxis au sein de l'Union nationale des taxis et transporteurs (Sntt), affiliée à l'Ugta.