L'ambassadeur d'Italie accrédité à Alger, M. Giampaolo Cantini, a animé, hier, un point de presse à Constantine. M. Cantini a profité de la présence de quelques entrepreneurs pour évoquer des questions essentiellement économiques. D'emblée, l'ambassadeur a annoncé que son pays attend un sommet algéro-italien dirigé par le président Abdelaziz Bouteflika et le Premier ministre Berlusconi au cours de l'année 2010 et ce afin de renforcer l'accord de partenariat signé entre les deux pays en 2003. Si elle se concrétise, la réunion des deux chefs d'Etat donnera un nouveau souffle aux rapports bilatéraux entre l'Italie et l'Algérie, notamment pour adapter les entreprises italiennes aux nouvelles mesures administratives et douanières prises par le gouvernement algérien dans le cadre de loi de finances complémentaire 2010. M. Larbi Souici a, pour sa part, tenu à rassurer l'ambassadeur, il a notamment fait remarquer que cette loi a été introduite dans le seul but de protéger l'économie algérienne et non de barrer la route aux investisseurs étrangers. L'ambassadeur lui répond à son tour que son pays ne remet pas en cause les nouvelles mesures : «On comprend que l'Algérie veut sauvegarder les balances commerciales de son économie, ceci dit, les exportateurs italiens n'ont aucun souci pour le moment. Ils ont toujours exporté des produits de qualité et j'espère que ces nouvelles lois faciliteront les procédures pour les importateurs et exportateurs des deux côtés». Concernant sa visite à Constantine, l'ambassadeur a précisé que la région Est a toujours représenté un intérêt particulier pour l'Italie, pour des raisons historiques et géographiques. Il a estimé, entre autres, que l'Italie déjà présente dans plusieurs chantiers (autoroute Est-Ouest, ports, tramway…) est intéressée par un partenariat dans les domaines du bâtiment, du tourisme ainsi que dans la réhabilitation de la vieille ville de Constantine. Il dira dans ce sens que ce qui reste de la dette de algérienne envers l'Italie, 10 millions d'euros, sera probablement investi dans ces secteurs. Enfin, répondant à une question, M. Cantini a fait savoir que son pays n'a nullement l'intention d'inscrire l'Algérie sur une liste noire comme l'ont fait les USA et la France, il y aura un renforcement de sécurité dans les aéroports italiens mais on ne va pas prendre les mêmes mesures, dira-t-il.