“Le volume des échanges commerciaux entre l'Italie et l'Algérie ont dépassé les 11 milliards de dollars en 2007, alors que les importations italiennes ont atteint les 9 milliards de dollars et qui sont surtout représentées par les hydrocarbures… Mais nos exportations ont augmenté, elles ont atteint un niveau supérieur à 2 milliards de dollars. Ce sont surtout des machines outils, mais il y a de plus en plus une diversification dans les exportations, notamment dans les produits de consommation”. Pour Son Excellence l'ambassadeur d'Italie, M. Cantini Giampaolo, qui s'exprimait ainsi hier à Oran, à l'occasion de la tenue d'un séminaire de formation à l'hôtel Royal organisé par l'Institut italien pour le commerce extérieur, les échanges entre les deux pays sont appelés justement à s'intensifier et à connaître “un saut qualitatif dans le partenariat”. La présence de l'ambassadeur à Oran, pour un séminaire de formation portant sur “le processus d'extrusion du tube en matière plastique et les tendances de développement dans le secteur des matières plastiques” prouve au demeurant tout l'intérêt que porte ce dernier à cette démarche. En effet, M. Cantini Giampaolo expliquera, lors d'un point de presse, que cette initiative en matière de formation était propre à l'Italie, qui se distingue dans ses relations bilatérales avec notre pays, pas seulement par des échanges commerciaux, mais également par l'accompagnement des PME-PMI au travers des cours de perfectionnement, des stages d'étude dans de grandes entreprises italiennes, le transfert du savoir-faire etc. D'ailleurs sur ce volet de la formation, des discussions ont actuellement lieu pour la création d'un centre de formation du plastique, au sein de l'Institut algérien du pétrole. Toujours lors de son point de presse, l'ambassadeur a réagi au phénomène de l'émigration clandestine, en répondant sur ce sujet à une question et de déclarer : “L'émigration clandestine, qui touche l'Italie, ne provient pas uniquement de l'Algérie, le flux de clandestins algériens est un phénomène limité du point de vue quantitatif. L'approche italienne est la coopération avec les pays concernés, il faut affronter le problème car derrière ce phénomène il y a des organisations criminelles d'exploitation de personnes en difficultés”. Pour revenir au secteur des matières plastiques, il faut savoir que l'Italie est l'un des plus grands exportateurs d'équipements et de machines de transformation du plastique, un secteur qui, par le passé, était incontournable à Oran. Dès lors le choix du thème de ce séminaire trouve toute sa signification et représente une occasion pour des prises de contacts en vue d'échanges commerciaux ou de partenariats. Le directeur du bureau de l'Institut italien pour le commerce extérieur, M. Samuele Porsia, nous confiera pour sa part que la présence italienne en Algérie s'est traduite par plus de “5 milliards d'euros en 2007 d'adjudication des marchés publics” et que les investissements sont en constante progression et de poursuivre : “Sur les quelque 130 sociétés italiennes installées en Algérie, plus de 60% représentent le BTPH et les hydrocarbures.” Notre interlocuteur évoquera encore l'attrait de plus en plus de PME-PMI italiennes pour des secteurs comme celui de l'emballage, la verrerie, le plastique. Pour ce qui est des privatisations, notre interlocuteur donnera le montant de 120 millions d'euros investi dans ce cadre avec, entre autres, des participations ou des rachats de tous les actifs dans des entreprises des secteurs du transport, de la cimenterie (35%), la céramique de Guelma (50%) et tout dernièrement Alver repris par St Gobain et d'ajouter : “Une dizaine de négociations sont en cours pour des privatisations, notamment Infra Rail ou encore dans le secteur du tube en plastique, du marbre, etc.” Ce séminaire devrait durer deux jours avec des interventions de représentants d'associations professionnelles italiennes et algériennes représentant le secteur des matières plastiques. F. Boumediene